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Avec Saint Paul (1) :
Méditer les cantiques

Par Sr Nicole Chahhoud

Sr Nicole Chahhoud nous propose de méditer les grands cantiques du Nouveau Testament que l'on trouve dans les épîtres de saint Paul. Occasion de cheminer sur les traces de notre baptême et de l'expérience pascale...

Ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu
Il m’a aimé et s’est livré pour moi, ce n’est plus moi qui vit, mais le Christ qui vit en moi
Le Christ nous a racheté de la malédiction de la loi, il est devenu malédiction pour nous sauver, afin que tous puissent recevoir en Lui, la bénédiction que Dieu avait promis à Abraham
Nous portons en notre corps les souffrances de Jésus
Afin que la vie de Jésus soit manifestée dans notre corps
Quoique vivants, nous sommes livrés à la mort
Afin que la vie de Jésus fasse son œuvre en tous
Que le Christ soit glorifié dans mon corps, soit que je vive soit que je meure
Car pour moi, vivre c’est le Christ, et mourir représente un gain
J’ai accepté de tout perdre pour gagner le Christ et être justifié en Lui par la foi
Je poursuis la course pour tâcher de le saisir, ayant été moi-aussi saisi par le Christ

Je suis frappée par la récurrence du mot "corps" dans ce cantique : "nous portons dans notre corps les souffrances de Jésus, afin que la vie de Jésus soit manifestée dans notre corps", "que le Christ soit glorifié dans mon corps, soit que je vive soit que je meure"...

On dirait que cette communion avec le Christ nous la vivons à même le corps, un corps qui dit la personne. Or, dans un monde qui glorifie le corps d’un côté et s’en méfie tout autant, les paroles de Paul nous permettent d’avoir un autre regard sur notre corps. Il est le lieu de la mort-résurrection du Christ dans un échange et une communion inouïe.

Osons-nous fixer notre regard sur ce corps que le Christ a voulu prendre : il y a vécu, il est mort dans un corps de chair, et il est ressuscité aussi dans un corps ? Et dans l’eucharistie nous communions à son corps ressuscité, nous pouvons même dire que son sang coule dans nos veines... qui peut se faire aussi proche que celui qui se donne à nous comme nourriture pour notre corps ?

Puisse cette assurance nous soutenir chacun dans sa vie, et avec Paul nous pouvons affirmer : "ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu" !

Osons-nous franchir le pas d’une affirmation dogmatique "le Christ nous a aimé", vers une confession de foi personnelle ? "Il m’a aimé et s’est livré pour moi... c’est le Christ qui vit en moi".

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