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>>> Aventure intérieure> Découvrir contempler > Avent 2012 Méditer avec des oeuvres d'art > 2ème dimanche |
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Méditations d’Avent 2012 (année c) 2ème dimanche de l’Avent, 9 décembre 2012 : « Tout homme verra le salut de Dieu » (Lc 3,6).
Continuons pour cette semaine notre visite, comme en effraction, chez cette famille de paysans peinte par les frères Le Nain. Entrons dans cette atmosphère silencieuse, où notre premier regard, pris sur le vif, a provoqué comme un arrêt sur l’image, comme un arrêt dans le temps et a fait taire tous les bavardages. Le père tenant le pain et la mère tenant la coupe (unique couleur rouge vif, celle du sang, celle de la vie) ont le visage grave et soucieux de ceux qui portent l’existence à bras le corps et ont traversé ou doivent traverser les peine de chaque jour. Les mains de tous les protagonistes sont occupées, chaque personnage semble figé dans son action : mains tenant le pain à la verticale, mains soulevant la coupe, mains tenant le fifre, mains jointes pour la fillette et la jeune fille du premier plan à droite. Mais au devant du rassemblement familiale, à même le sol, est assis un petit garçon, le visage paisible et doux, les mains ouvertes à l’invisible rencontre, les mains totalement vides, sans jouets, sans ustensiles … Il est là, inutile, pieds et mains nus, le regard perdu au loin, le cœur méditant quelque secret d’enfance, dans une intériorité et une grâce noble, de ceux qui possèdent déjà un trésor dans le ciel. Il est dans la lumière. Autour de lui, des récipients (la marmite en cuivre et sa louche, une casserole, un panier d’osier et sa nappe) sont posés là, vides, et dans cette même inutilité que celle de l’attente gratuite d’être, peut-être, un jour remplis ? Le chat blanc aux oreilles tachetées de noir se cache, sur le qui-vive, témoin d’une intrusion dans un quotidien qui - de réaliste - devient de plus en plus baigné de mystère. Mais que se trame t-il dans le quotidien de ces paysans ? Quel sacrifice de pain et de vin se réalise sous nos yeux ? Pourquoi la table couverte d’une nappe blanche ressemble-t-elle à un autel ? Qu’attendent-ils ? Que voient-ils ? Qu’espèrent-ils ? Il y a aussi le sel posé au milieu d’eux, qui n’est pas sans nous rappeler la saveur à laquelle nous appelle l’évangile « vous êtes le sel de la terre » ou encore l’appel à la conversion « vous serez salés au feu. » Par le pinceau des frères Le Nain, les chemins du Seigneur sont préparés : la table est fin prête d’accueillir « le pain vivant qui descend du ciel » Sr Nathalie Le Gac, CSJ, Saint Guilhem-Le-Désert
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et le cœur de l’enfant en sa méditation nous rappelle « que tout homme verra le salut de notre Dieu », sans aucun mérite, par pure grâce de présence aimante à présence aimante. Oui, avec Jean le prophète nous voyons surgir l’Invisible du quotidien de nos jours, et nous entendons sa voix qui crie dans le désert :