Lundis de désert au Carmel
Qui n’a jamais rêvé d’un jour où se poser, se reposer, dans le silence, dans un lieu calme, pour retrouver l’essentiel, ce qui le fait vivre, Celui qui le fait vivre… ?
C’est ce qui est proposé le 1″‘ lundi de chaque mois au Carmel Saint Joseph de Keraliguen, ce qu’ont vécu une quinzaine de personnes, une ou plusieurs fois au cours de l’année, vivant avec la communauté, des temps de méditation, de silence et de prière, chacun à son rythme. Tout est » à la
carte » selon les disponibilités et les appels intérieurs de chacun.
Laissons la parole à une participante :
« Une fois par mois, j’ai la grâce de participer à une journée de désert au Carmel Saint Joseph de Lanester. A chaque rencontre, la maison des sœurs s’ouvre comme un refuge paisible. Rien d’extraordinaire en apparence : une petite communauté, quelques participants seulement… et
pourtant, dès que je franchis le seuil, quelque chose en moi se dépose. On y est accueilli simplement : c’est comme arriver chez soi. Très vite, on comprend que la « journée de désert » au Carmel n’a rien d’un temps creux, d’un espace vide ; c’est une journée habitée.
Elle s’ouvre par la messe et la prière des mères pour certaines d’entre nous, puis vient le temps de la méditation, guidée par les textes préparés avec soin par sœur Marie-France. Ensemble, mais chacun sur sa route, nous partons à la rencontre de Celui qui nous a invités à être là.
L’Office du milieu du jour, puis le repas partagé en silence prolongent cette écoute intérieure : un moment où la présence se dit autrement, dans la paix et la gratitude. Après un temps d’aération ou de repos, visite à la bibliothèque du Carmel pour un emprunt éventuel, l’après-midi se déroule dans la même douceur, nourrie par une nouvelle méditation. Les textes m’accompagnent et m’ouvrent des chemins, parfois inattendus, souvent éclairants. Nous nous retrouvons à la chapelle pour un temps de prière partagée ou silencieuse. Enfin, avant que la journée ne s’achève par les vêpres, la louange du soir, pour celles et ceux qui le peuvent, la simplicité d’un goûter fraternel nous rassemble avant de nous séparer.
Ce « désert » est une halte, une vraie pause dans le tourbillon de mon quotidien. Là, dans le silence partagé, j’ai rendez-vous avec le Seigneur; et il m’arrive d’avoir la joie de découvrir quelque chose de Lui que j’ignorais encore. Merci à notre petite communauté du Carmel de nous permettre de vivre cela.
Sœur Marie France et Zohra
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