Carmélites de Saint Joseph dans notre monde en souffrance
Nos désirs apostoliques sont à recevoir de Dieu, c’est une mission qui, avant d’être nôtre, est le dessein de communion de Dieu sur le monde. […] Nous recevons d’un Autre cet amour qui nous pousse vers les autres : nous avons à devenir une brèche, un passage… à être assez pauvres pour nous laisser étreindre par l’amour de Dieu, sauver par Lui. […] Être rendu vulnérable, accueillir ce désir du Père « que pas un seul de ces petits ne se perde (Mt 18,14).
Selon la parole de notre Fondatrice, notre charisme peut s’incarner dans » toute bonne œuvre se rattachant à la gloire de Dieu « […] Ceci avec une attention spéciale aux pauvres, à toute forme de pauvreté.
(Règle de vie des Carmélites de St Joseph, 56 et 58)
Maladie
« Seigneur, celui que tu aimes est malade » (Jn 11,3).
Pendant le temps de la maladie, souvent les grandes questions remontent : sens de la vie, de la souffrance, solitude… et Dieu dans tout ça ? C’est le temps des « pourquoi ? ». Etre proches de chacun dans le respect de sa croyance, de sa culture, disponibles à ceux qui demandent une rencontre personnelle. Que de souffrances nous découvrons : celles de la maladie, souvent très lourde ; celles de vies blessées, brisées, éprouvées… Séparations, abandons, deuils, maltraitances.
Souvent, notre présence n’est que silence, attention, écoute. Nous collaborons étroitement avec la Direction et le personnel. « Dieu ne divinise que ce que l’homme humanise » (François Varillon).
Sr Dominique Juillet, St Martin Belle Roche
Situation de handicap
» Se tenir debout «
« Pauvreté de cette terre blessée de l’enfance handicapée, pauvreté, cœur de notre appel en terre du Carmel. Nous sommes deux sœurs à travailler au Centre IMC de « Terre des hommes » de Lattaquié, un des trois Centres existant en Syrie.
Ali tente de se tenir debout, son corps frêle serré dans des sangles de toiles fixées à une armature métallique. Sara (7ans) commence, branlante, à faire ses premiers pas. Debout, ils luttent pour la vie… Où en sommes-nous, nous-mêmes dans notre combat pour devenir des « vivants » en vérité ?
Vivre le manque
Quotidiennement, ces enfants et leurs familles sont affrontés au manque. Notre tâche est de les aider à vivre ce manque sans humiliation et à découvrir qu’ils ne se réduisent pas à cela. Et notre manque, à nous, le reconnaissons-nous comme un bienheureux espace au creux de notre humanité, toujours ouvert à l’Esprit Saint, au don de Dieu ?
Naître à soi-même
Pas à pas, ces enfants naissent à eux-mêmes : sortir du cocon, se séparer, prendre distance… Les éveiller à ce travail de création, les aider à s’orienter vers une ébauche d’autonomie, un cri, un geste… Ne plus subir, sortir du mutisme, oser « dire », devenir capable de demander, exister! Etre présentes et les aimer, cela les confirme et c’est la joie de tous! Étrange similitude entre ce que nous vivons ici et ce qui, chaque jour, se cherche et s’espère dans nos relations fraternelles en communauté. »
Récit de soeurs Suhad et Bernadette Centre IMC de « Terre des hommes »- Lattaquié, Syrie
2 commentaires
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Bonjour,
Je souhaiterais soutenir le travail du Carmel en Syrie – comment puis-je faire une donation?
Je vous remercie