« Je suis venu jeter un feu sur la terre, et comme il me tarde qu’il soit déjà allumé ! »
Jésus le Christ, porteur du feu, l’incendiaire, flamme vive, vient baliser l’horizon de son visage incandescent !
Où aller, dans un monde déchiré de violence, transi de solitude et d’exclusion ?
Par les chemins qu’il parcourt inlassablement, le Christ part à la recherche de toute humanité, en quête de ce qui s’est perdu en nous – les fêlés et les faillibles de la terre, les amputés du cœur dont nous sommes : les estropiés de la vie, les assoiffés de sens et de vérité, les guetteurs de justice et de paix…. – Il va à la rencontre de chaque être: vers le plus bas, tout en bas, dans la terre éventrée de sa vie, dans sa réalité épaisse où s’engluent les multitudes d’aujourd’hui…
Où aller, sinon vers le Buisson incandescent de Dieu qui prend visage en Jésus-Christ, un unique de notre humanité en qui se transfigure notre chair ? Pour jeter dans le brasier de sa présence les fardeaux qui nous écrasent : nos peurs et nos culpabilités, la honte, les désillusions et nos résignations…
Où trouver notre feuille de route ?
Et il dépose entre nos mains son Évangile, et sa parole brûle en nous comme un feu que nous ne pouvons contenir, ni retenir !
» Parole de bonté radicale qui ne vient pas uniquement de l’extérieur, elle est ce que l’humain attend au fond de lui-même comme accomplissement de son existence [… ] L’aujourd’hui le ramène de l’ailleurs de ses souvenirs, de ses craintes vers ce qui se passe, non pas dans le texte mais ici et maintenant au cœur de sa vie quotidienne. » (C Théobald – Paroles humaines Parole de Dieu.)
« Lorsque je lis les Écritures, c’est Dieu qui se promène avec moi dans le Paradis » (Ambroise de Milan). Arrêtons-nous dans ce Jardin des Écritures, nous y rencontrerons le Christ ressuscité… pour devenir nous aussi, porteurs de feu et avoir part à Jésus, dans l’attente et la veille, dans l’engagement tenace, dans l’épreuve de ce temps clair-obscur, temps de risques et de promesses inattendues !