La miséricorde et les saints du Carmel…

  • Du trouble…
    A 18 ans, Nicolas a fait une expérience très forte de la présence et de la grandeur de Dieu au cœur de la Création. Mais entrée en religion,  Frère Laurent se trouve en but au trouble et cela durant 10 ans. La vie religieuse ne correspond pas à son attente. Il se plaint même à Dieu de l’avoir trompé. «… mes péchés passés toujours présents à mes yeux et les grandes grâces que Dieu me faisait, étaient la matière et la source de tous mes maux. » (Lettre 2 à un conseiller spirituel). Le trouble naît de cet écart. Soldat durant la guerre de Trente ans, on peut imaginer le poids de ses péchés.« Il me semblait que les créatures, la raison et Dieu même, fussent contre moi. » (Lettre 2 à un conseiller spirituel) Mais alors quelles sont les grandes grâces dont Dieu le comble ? Il semble que Frère Laurent ait fait l’expérience décrite par St Jean de la Croix dans la nuit obscure (livre 2, chapitre 5, § 5) : « La lumière et la sagesse infusée par cette contemplation est très brillante et très pure, et l’âme qu’elle investit est ténébreuse et impure : De là une très vive souffrance pour l’âme… Cette lumière enveloppant l’âme pour expulser son impureté, la pauvre âme sent avec une intensité extrême sa souillure et sa misère ; Il lui semble que Dieu lui est opposé ; qu’elle –même est contraire à Dieu et que Dieu l’a rejetée. » Le signe que cette nuit est une purification de Dieu est que, bien que doutant qu’il puisse y avoir un salut pour lui, frère Laurent reste ferme dans la foi : « …ces inquiétudes (qui n’ont rien diminué de la confiance que j’avais en Dieu et qui n’ont servi qu’à augmenter ma foi)… » (Lettre 2 à un conseiller spirituel).
  • … Vers la paix
  • S’ouvrir à la présence miséricordieuse de Dieu