« Etre disciple »

Synthèse du partage l’après-midi :
Découvrons  ce qu’est « être disciple » à travers cinq textes de l’Evangile selon St Jean:

1)    Les Noces de Cana (Jn 2, 1-11):

L’être disciple à travers la figure des servants.
Cet extrait nous donne de voir l’importance de chaque protagoniste: il n’y a pas une seule manière d’être disciple; il s’agit de plusieurs charismes; ce qui souligne l’importance d’une complémentarité au sein de la communauté où chacun a sa place.
Nous soulignons que la Mère de Jésus et le disciple que Jésus aimait, ne sont jamais nommés par leur nom dans la totalité du texte de Jean. Comme carmélites de Saint Joseph, nous sommes invitées à prendre ces deux places.
En tant que disciples à l’image des servants, nous avons à remplir, à puiser et à faire goûter aux autres ce qui advient de notre vie quotidienne, élémentaire vécue en Christ. Elle sera alors goûtée comme du vin.
Ce passage nous donne déjà de voir la Croix avec le verbe « ils descendirent à Capharnaüm », après avoir vu la Gloire.

2)    Bethsade (Jn 5, 1-18) :

L’être disciple comme fils.

ecouteL’être disciple ensemble implique que nous soyons dans un espace de don reçu (du Père) et communiqué (aux autres).

D’où tenons-nous le poids de notre vie? Est-ce de notre identité de filiation ou de la gloire que les autres nous octroient ?
Vivre la fraternité, c’est se situer dans cet esprit de don. Il n’y a de réciprocité possible, que si nous recevons chacune la vie, la filiation et la libération dans notre itinéraire.

3)    La multiplication des pains (Jn 6, 1-15) :

L’être disciple à travers le « peu ».

chapitre_3Etre disciple, c’est ouvrir les yeux, voir le « peu » qu’on a et y consentir. C’est à partir de « ce peu » qu’il y aura surabondance. Dans ce petit « peu », il y a le Tout.
Au cœur du texte, il y a l’action de grâce: tout est ordonné par Lui et rien n’est fait par Lui; tout est reçu du Père. Sans la Bénédiction, ce « peu » est perdu.
Ce « peu, par sa pauvreté et son insignifiance, est un lieu de rassemblement; c’est un espace de don.
Le tout n’est pas seulement produit par les cinq pains et les deux poissons, mais par l’alliance de ce petit « peu » et par le don inépuisable de notre Dieu.
Nous sortons de la logique du « peu » quand nous cherchons à répondre à ce « peu »: le « peu » n’est pas dans ce qui est à donner; mais il est déjà en celui qui a besoin du Tout. Il ne s’agit pas uniquement de donner le « peu » mais surtout de le voir et de le bénir en l’autre.

4)    Aveugle-né (Jn 9, 1-40) :

Etre disciple dans l’aveuglement.

chapitre_3Nous soulignons plusieurs points dans ce texte:
–       L’importance de la connaissance, de l’expérience authentique du Christ; la rencontre avec Jésus.
–       L’importance de l’écoute: une écoute agissante.
–       La confiance: l’aveugle s’est laissé faire par Jésus.
–       Le Christ est au centre de l’expérience; c’est Lui qui agit et l’aveugle répond; il a fait « avec ».
L’aveugle-né, dès son engendrement, est aveugle. Il est redoublé dans son aveuglement même après l’action thérapeutique de Jésus et il reste aveugle. Il ne « voit » Jésus (v. 38) qu’en se prosternant devant Lui. Il le voit autrement que par les yeux du corps.
Nous avons toutes à être aveugles: c’est un chemin de vérité et de libération. Dans notre expérience d’oraison, la nuit est indépassable.

5)    Onction de Béthanie (Jn 12, 1-11)

Etre disciple par la Kénose.

Un être disciple est un être qui s’abaisse, se livre et va jusqu’au bout du don.
C’est un être de brisure: quelque chose en nous devrait se briser pour que le plus précieux se verse sur les pieds de l’humanité, de l’Homme-Dieu. C’est cela « l’oraison du parfum ».
Nous sommes des êtres du gaspillage et nous devons être toujours dans l’excès; sinon, la maison ne sera jamais remplie du parfum.

Par Kiêm et Josette

Témoignage 
 » Se rappeler ensemble l’essentiel de ce qui fait notre engagement. Ce que je retiens particulièrement de cette journée ce sont principalement nos « retrouvailles » ! Les échanges à table, autour de la parole, la prière ensemble, les repas, etc. Tout était à la fois simple et riche du « peu » dont nous avons parlé à partir du texte de Jean 6, 1-15. Nous n’avons que le peu, mais ce peu est à donner et il deviendra parfum versé sur les pieds de celui que Dieu aime, de l’Homme, de tout homme. »  Sr Ghada

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