Jour 6

“Aujourd’hui, nous commençons” !

Aujourd’hui, nous avons commencé le chapitre d’affaires par l’élection de l’économe générale.

P Rémi a présenté les enjeux de cette mission en se basant sur notre Règle de Vie, § 141 à 150. Après échanges, nous avons élu sœur Anne Marie Piron, économe générale pour un mandat de six ans. Que le Seigneur l’assiste dans sa charge et lui donne un cœur sage, qui discerne les besoins et les réalités de chaque communauté œuvrant au Bien Commun de tout le corps !

La carte postale du jour, déplacement vers le restaurant scolaire…Après, nous avons élu deux membres pour la commission de coordination. Cette commission est composée de la Prieure générale ou la première conseillère, le modérateur, la secrétaire et son adjointe et les deux sœurs élues par le Chapitre. Elle a le rôle d’assurer la bonne marche du Chapitre, prépare les ordres du jour, compte tenu des thèmes étudiés et préparés par les communautés et le conseil et de l’évolution de la réflexion au cours du chapitre ; elle détermine les méthodes concrètes du travail, etc.

La carte postale du jour…. déplacement vers le restaurant scolaire…

L’après-midi, nous avons eu la grâce d’accueillir sœur Anne José parmi nous, témoin vivant du charisme du Carmel Saint Joseph, femme habitée par l’amour du Christ, disciple et apôtre. Elle nous a présenté le fruit de son expérience de vie, une expérience de 60 ans, à la suite du Christ au Carmel Saint Joseph.

Sœur Anne José a relevé cinq « notes » de notre charisme du Carmel Saint Joseph :
–        Un charisme en dévoilement
–        Un charisme toujours en renouvellement
–        Un charisme en croissance
–        Un charisme, signe prophétique aujourd’hui
–        Un charisme marial
En fait, garder le charisme fondateur vivant, c’est le garder en mouvement, en croissance, en nous engageant dans une fidélité à l’Esprit de l’origine qui crée sans cesse, nous précède, nous envoie et nous accompagne sur nos chemins de pèlerins.

Sr Anne José et sr Marie-Hélène, prieure générale

La question importante qui se pose : qui sommes-nous ? Quel est notre charisme propre, notre identité ? En effet, nous nous percevons inséparablement contemplatives et apostoliques au cœur du monde : un charisme purement contemplatif, pleinement missionnaire et prophétique. Notre cloître ? la Parole de Dieu, la garde du cœur à vivre dans le monde. Il n’y a qu’un seul amour à recevoir, unique, transformant qui nous envoie vers le monde que Dieu aime.

Dans ce sens, surgit l’appel pressant à approfondir ce charisme dans une fidélité attentive aux signes des temps et une volonté de renouvellement toujours recommencée en nous mettant en garde contre la mondanité spirituelle.
Il faut souligner que les trois fondements du charisme thérésien sont inséparables, pérennes : Prière, Vie fraternelle communautaire et Mission, qui se nourrissent l’un l’autre, qui sont à vivre-ensemble.
Selon notre charisme, l’apostolat est service, affaire de relation, d’être et non de faire, un type de présence, simple, ouverte et attentive.

Ainsi, notre charisme carmélitain se présente comme une connaissance par expérience : « Rentrez-en vous-mêmes » dit Thérèse ; c’est le fait de passer du centrement sur nous-mêmes à l’expérience de Dieu en nous et c’est tout un chemin ! C’est nous disposer à accueillir de Lui cette présence transformante, ce regard nouveau capable de donner sens aux évènements.

L’appel est à devenir des brèches, des passeurs silencieux, être et devenir des femmes habitées par la Parole et des apôtres.

Et la géniale nouveauté du charisme de Thérèse, c’est d’être ermite en communauté ! Vivre la communauté comme mystère de communion, comme signe prophétique dans un monde dont le maillon faible est la relation.

Oser descendre, déposer toute volonté de puissance… Oser marcher dans la vérité, dans l’humilité. En fait, c’est au creux de nos fragilités, que Dieu peut et veut verser les flots de sa miséricorde.

Enfin, nous soulignons Marie comme icône de notre vie, dans son écoute pauvre, humble et silencieuse de la Parole. Et écouter, c’est accepter de recevoir, de n’être qu’à se recevoir, disponible, dans l’oubli de soi-même, ouverte sans condition à l’imprévisible de Dieu.
Elle habite son cœur, elle habite son Dieu, elle habite le monde, elle n’est que présence !

Pour conclure, sœur Anne José a signalé que notre grande tâche aujourd’hui est d’inculturer notre charisme. L’appel est à creuser notre charisme pour le comprendre mieux, mieux le vivre afin de l’enrichir de nouvelles incarnations.
Avec Marie « dont la motion ne fût jamais que de l’Esprit », comme le dit Jean de la Croix, « nous commençons maintenant, efforçons-nous de toujours commencer ».
Nous avons fini notre journée par un temps de partage et d’échange autour du texte de sœur Anne José.