« Voyez ! Qu’il est bon, qu’il est doux
d’habiter en frères tous ensemble ! » (Ps 133, 1)

La vie fraternelle était au centre de notre journée aujourd’hui, un pilier très important, crucial de notre charisme comme carmélites de saint Joseph.
Nous avons commencé notre matinée par un partage de la Parole de Dieu (Ph 1, 27-2, 11), un temps de prière, de silence et d’échange d’expérience dans la simplicité et la vérité.

Puis, chaque communauté de partage a travaillé un texte différent autour de la même thématique : la vie fraternelle.

–        2 MC 22 de saint Jean de la Croix-
–        RV 1 à 8
–       Textes de DEMOUSTIER : la vie religieuse est une présence fraternelle au monde
–       De Ruth BURROWS : le centrement sur soi comme obstacle à la vie fraternelle
–       De Simon Pierre Arnold : la communauté chrétienne comme éloge de la fragilité

Il fallait relever, à partir de ces lectures, un point qui nous éclaire et un point de conversion auquel nous sommes appelées pour témoigner réellement d’un vivre ensemble, d’une fraternité heureuse.
Les échanges en assemblée nous ont permis de dégager plusieurs questions, propositions et convictions qui seront reprises comme des pistes d’orientation pour nos différentes communautés après le chapitre.

L’après-midi, nous avons accueilli avec joie notre sœur Josiane qui nous a partagé, à partir de sa propre expérience la thématique suivante : « de la multiculturalité à l’interculturalité ».

Sœur Josiane a commencé par définir les deux termes : « la multiculturalité, c’est la façon dont une société envisage d’organiser la co-présence d’expressions culturelles différentes de la culture dominante ». Et « l’interculturalité est l’ensemble des relations et interactions entre des cultures différentes, générées par des rencontres ou des confrontations, qualifiées d’interculturelles ».

Elle a souligné que si la multiculturalité est un fait de plus en plus présent sur notre planète, l’interculturalité est un choix, une réponse d’Evangile à un des plus grands défis de notre monde post-moderne ! Cela nous pousse à nous interroger continuellement, à nous convertir au quotidien pour préférer « la fraternité » envers et contre tout.

En fait, la multiculturalité nous révèle à nous-mêmes et c’est un long chemin de laisser le Seigneur nous ciseler, nous façonner, nous modeler à Sa ressemblance à travers les mains et le regard des autres. Vivre l’interculturalité c’est être frère, sœur, en Espérance et l’Espérance ne déçoit pas.

À partir de cette réalité, sœur Josiane a posé plusieurs questions et suggestions en lien avec notre Congrégation, son charisme, sa présence au monde et son caractère d’« Inter ».
Elle ajoute que nous avons toujours des choses à réapprendre et Maurice Bellet nous dirait : « et vous commencerez par le Respect ».
Nous avons toutes à nous convertir ! À apprendre de l’autre, humblement, pauvrement.

Après ce témoignage, des partages et des échanges ont eu lieu en petit groupe puis en assemblée.

Nous avons fini la journée avec un appel de sœur Marie-Hélène de nous disposer au silence, de respirer dans des lieux de silence en gardant, dans la vigilance du cœur, tout ce qui nous a mis en mouvement durant toute la journée ; vivre l’ascèse du débat pour entrer dans une écoute attentive de l’Esprit !