jour 8

« style de vie » personnel et communautaire au CSj

Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père ; Personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler » (Mt 11, 25-27).

Ce passage de la Parole de Dieu nous a été donné aujourd’hui par la liturgie ; une Parole qui a orienté notre travail sur le style de vie personnel et communautaire au Carmel Saint Joseph. Après la Lectio Divina, P Rémi de Maindreville s’est intervenu sur « le style de vie qui s’enracine dans l’évangile, simplifie la vie et l’ouvre à l’autre ».
Il a défini le charisme comme un don conféré par Dieu pour le Bien Commun ; ce qui lui donne son autorité portant en lui un élément divin qui se manifeste aux hommes.
En fait, le charisme n’est pas un chemin de perfection personnelle, ni de développement personnel. C’est un chemin de vie, de passage, chemin de foi et de confiance, une expérience étonnante qui creuse en nous la place de l’Autre et des autres.
C’est un chemin de liberté, d’ouverture, de mise en relation ; un chemin de conquête de soi, un chemin d’ascèse par excellence.
Ainsi, en vivant ce chemin, la vie de prière et la vie apostolique se simplifient et se partagent humblement. Tout cela contribue à unifier notre vie, à faire grandir la Présence en nous qui s’exprimera de plus en plus dans les différents lieux. En plus, nous serions capables de vivre la tendresse comme étant une proximité qui touche à l’intime tout en le préservant.

Nous avons après reçu le témoignage de nos sœurs Malgaches Lanto et Milanto à partir de leur vécu dans la ferme à Ambolotsararano.

Leur témoignage était une vraie parabole d’évangile. Elles ont pu, ensemble, transformer le désert en une oasis, le terrain culte en une terre fertile ! de personnes isolées, pauvres et marginalisées, elles ont fait une grande famille universelle !
Elles ont incarné, ensemble, communautairement, au quotidien, d’une manière simple et joyeuse le charisme du Carmel Saint Joseph et une vie qui rayonne la joie du don de soi à la suite du Christ au service des frères.
Elles ne sont pas seules. Tout est mutualisé avec les personnes qui vivent à côté d’elles (famille, enfants, étudiants…) à travers la prière partagée, la proximité pleine de tendresse et de bienveillance, l’échange de savoir, de compétences… dans une fraternité universelle radieuse.

Imprégnées par tout ce qui est entendu et partagé pendant la matinée, nous avons poursuivi notre journée par un travail en communautés de partage puis un échange en assemblée autour de trois questions en lien direct avec notre style de vie personnel et communautaire au Carmel Saint Joseph :

–        À partir des exigences de la mission et de la vie fraternelle, quel est le sens et l’actualisation des vœux ? quels déplacements sommes-nous appelées à vivre ?
–        Dans le contexte mondial actuel, la simplification de la vie, le dépouillement, l’ascèse et le renoncement sont la réalité de beaucoup de nos contemporains. Quelle est la spécificité en cohérence avec nos vœux ?
–        À quel style de vie personnel et communautaire nous appelle notre suite du Christ crucifié dans le don de notre vie ?

Nous avons terminé notre journée par une prière d’action de grâce, déposant dans le cœur de Dieu tout ce que nous avons partagé ensemble, en communion avec toutes nos sœurs présentes ou absentes et qui prient avec nous :

« Unifie tout mon être
Donne à mon regard sa simplicité
Pour que tout en moi soit occupé
Au seul service de t’aimer » !                                                                           (Elisabeth de la Trinité)