LA COURSE CONTRE….

LA COURSE CONTRE LA MONTRE…

« C’est à l’HEURE où vous n’y pensez pas que le Fils de l’Homme (Jésus) viendra… » …. Je regarde ma montre, ma pendule : il est 15H35…

Par la force des choses, notre vie est réglée par ces 2 petites aiguilles ou les chiffres du Smartphone. Il y a bien longtemps, la cloche de l’église ou de l’école, les sirènes d’usine, le tic-tac lancinant de la grosse horloge de grand-mère, rythmaient l’espace des jours. Aujourd’hui rien d’essentiel n’a vraiment changé… Par la force des choses, nos journées sont d’incessantes courses contre la montre ! Travail, famille, école, bureaux, rendez-vous tous azimuts. Ce n’est pas forcément mal d’ailleurs. Il ne s’agit pas de culpabiliser. Pourtant le risque est grand de laisser la MONTRE symbolique régler tous les espaces de nos existences.  » Noah ! dépêche- toi ! On y va !  » dit la maman au garçon qui prend le temps de jouer avec son camion (dans une Publicité). Elle a raison bien sûr, mais à quel prix parfois ? Stresse, bousculade, va et vient, course vers l’ascenseur, dans les allées du Supermarché, réunion à telle heure, réunions de parents etc… La liste serait longue. Tout cela est nécessaire bien sûr. Mais à quel prix parfois ? : stress, bousculade, fatigue. L’exactitude est la politesse des rois » dit un proverbe. A ce stade on a toujours quelque chose à faire n’est-ce pas ?

Et puis, bizarrement, on se sent un jour l’envie de troquer la MONTRE implacable pour une BOUSSOLE. Celle qui n’a qu’une aiguille qui s’affole et se promène dans toutes les directions, laissant s’ouvrir toute une panoplie de « choses possibles », non programmées, souvent pleines de fantaisie, de gratuit, d’insouciant même… Et on s’aperçoit que ce n’est pas forcément déplaisant ! Déroutant oui, parce qu’on craint que ce soit une inutile perte de temps, mais aussi l’impression d’une véritable bouffée d’oxygène… De LIBERTE ! Alors on se laisse aller. On range le portable au fond du sac, en mode silence, pour se lancer dans l’aventure d’un peu de temps que l’on croit « perdu »… Ne rien faire : « qu’il est doux de ne rien faire quand tout s’agite autour de vous » disait un Poète. Se laisser aller à ne rien faire de bien précis, faire du rangement pour changer le décor, quelques pas de danse en écoutant le chanteur préféré ! Regarder les fleurs du jardin, le blé qui pousse et se dandine dans les champs, les enfants qui jouent et rient dans la cour. Prendre un feutre et dessiner avec la petite fille qui vous découvre alors tellement proche, aimante… Bref, se laisser aller à l’inattendu, le gratuit, le spontané… Au plaisir de bavarder avec l’ami, le voisin, sans regarder l’inexorable aiguille qui nous rappelle qu’il « est temps de… » !

Bien sûr ce ne sera pas le tout de la vie. Il faut être réaliste. Mais quand même… Jésus dit  » C’est à l’heure où vous n’y pensez pas que je Fils de l’Homme (Lui, Jésus) viendra… » Il ne parle pas forcément de la Fin du Monde ! Il nous invite seulement à oser mettre de l’imprévu, du bizarre dans nos existences, à laisser place à la surprise, au gratuit, et rester ou redevenir plus disponibles, ouverts, attentifs , détendus . Parce qu’Il nous en sait capables et que notre équilibre en a besoin. Même quand l’un de nous PRIE ! Son attention va se balader dans tous les sens, mille images vont se promener dans a tête… Et alors ? Dieu n’a pas de montre. Il aime se promener dans l’espace mystérieux de la pensée de ses enfants ! Il est toujours présent aux rendez-vous de ceux et celles qui aiment mettre un peu de fantaisie en jouant avec les aiguilles de l’horloge de leur vie… Vous me trouvez sans doute un peu bizarre… non ?

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