Paix pour le monde

Ce vendredi 24 février, un an, jour pour jour après le début de la guerre en Ukraine, la communauté de Saint Martin Belle Roche a proposé une prière pour la paix, ouverte à tous les paroissiens et les connaissances.

C’est sur fond du chant « Berger de la Paix » que la soirée s’est lancée, suivi d’une conférence enregistrée du père Fadi Daou, prêtre libanais qui  synthétise en 4 parties les questions que soulèvent la paix et le dialogue, appuyé en particulier sur l’Evangile et les Paroles de Jésus.
Grâce aux moments de silence nous avons pu approfondir ces paroles,  éclairés par quelques textes sur la paix, (Fratelli Tutti du pape François, patriarche Athénagoras .) pour finir par formuler une intention de prière.
“Nous sommes convaincus que la paix se construit au quotidien et tous les jours avec des efforts en permanence en fonction de choix authentiques et véridiques que nous faisons, avec en même temps un savoir faire, dans la construction des relations, la solidarité, le soutien mutuel et dans la parole vraie. Au lieu de se cacher derrière l’autorité ou la puissance pour imposer un ordre qui peut sembler être paisible, mais en fait, ne l’est pas, la paix du Christ est un art qui s’apprend à se construire dans le courage du quotidien et dans la vérité. Cette paix que le Christ nous donne est une sorte de transformation interne de nous-mêmes en permanence, de nos rapports sociaux, relations internationales… c’est une forme de transfiguration du monde, elle est une dynamique Pascale qui continue à transformer un monde blessé vers un monde glorieux, dans une réalité qui reflète la puissance de la Résurrection.” P. Fadi Daou.

Sr Nadine, communauté de St Martin Belle Roche

 

Texte Patriarche Athënagoras (Patriarche de l’Église de Constantinople de 1948 à 1972)

Il faut mener la guerre la plus dure contre soi-même.
Il faut arriver à se désarmer.
J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible.
Mais maintenant, je suis désarmé.
Je n’ai plus peur de rien, car l’amour chasse la peur.
Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison,
de me justifier en disqualifiant les autres.
Je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses.
J’accueille et je partage.
Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets.
Si l’on m’en présente de meilleurs,
ou plutôt non pas meilleurs, mais bons, j’accepte sans regrets.
J’ai renoncé au comparatif.
Ce qui est bon, vrai, réel, est toujours pour moi le meilleur.
C’est pourquoi je n’ai plus peur.
Quand on n’a plus rien, on n’a plus peur.
Si l’on se désarme, si l’on se dépossède, si l’on s’ouvre au Dieu-Homme, qui fait toutes choses nouvelles, alors, Lui, efface le mauvais passé et nous rend un temps neuf où tout est possible.

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