La fête de la Trinité a été créée par les bénédictins de Cluny au 11ème siècle et les cisterciens de Citeaux au 13ème. Nous commençons et finissons nos prières par  » au nom du Père , du Fils et du Saint Esprit « .
Dire la Trinité, ce n’est pas affirmer trois divinités, nous ne sommes pas des associationnistes comme le disent les Musulmans. Dire la Trinité , c’est peut être d’abord affirmer la grandeur et le mystère de Dieu. Les Juifs ne disent pas le nom de Dieu et nous, nous parlons du Père, du Fils, de l’Esprit. Cela nous dépasse fondamentalement et c’est normal, nous ne sommes que des humains pour tenter de parler du Très Haut.

N’ayons pas peur du mystère, ne  » mettons jamais la main sur Dieu « , ne l’enfermons pas dans une définition. Dire la Trinité, c’est parler d’un Dieu qui est en relation, qui n’est pas inaccessible au plus haut des cieux. Les Juifs nous apprennent que pour eux le Créateur c’est d’abord Celui qui a libéré un groupe d’esclaves d’Egypte.  » J’ai vu, j’ai vu la misère de mon peuple.  »

Ce Dieu est le Dieu des vivants et non des morts, le Dieu de la vie qui promet à Abraham une descendance nombreuse alors qu’il n’a pas d’enfant. Jésus, le Verbe incarné, ne va cesser de rencontrer des hommes, des femmes pour leur annoncer la Bonne Nouvelle, le Créateur est proche de chacun, chacune tout en demeurant Dieu, il relève, il pardonne, il ne désespère de personne.

Dire la Trinité, c’est dire que la prière est ce dialogue possible avec le Très Haut, que nos vies sont sacrées à ses  » yeux « . Dire la Trinité, c’est savoir regarder les fleurs d’écoute, de justice, de courage, de paix au milieu de l’ivraie des guerres et des violences.
Dire la Trinité c’est découvrir le Seigneur au cœur de ma vie.

Jacques Thierry