Jean 9, 1.6-9.13-17.34-38

Le mot  » Dieu  » vient de l’Inde, du sanskrit, et signifie le brillant, la lumière.
la lumière permet de voir et donne la vie ! Jean ( 9, 1 – 41 ) nous raconte l’histoire d’un aveugle qui retrouve la vue.

Ce texte nous donne un repère essentiel, la maladie ne vient pas du péché, c’est un mal, une souffrance qu’il faut combattre.
Jésus guérit donc cet homme aveugle de naissance et mendiant. Il voit mais que voient les autres personnages de cette histoire ?
Les pharisiens, aveuglés par leurs codes, leurs rites ne voient pas la bonne nouvelle, ne s’émerveillent pas.
Selon eux Jésus ne peut l’avoir guéri, car il n’a pas respecté le sabbat, c’est donc un pécheur.
Ils vont même plus loin dans leurs critiques assassines , il prient l’aveugle guéri de se tourner vers Dieu et de se détourner de Jésus qui n’est qu’un pécheur.
Ils vont jusqu’à le jeter dehors car il leur a dit que si Jésus n’était pas de Dieu, il n’aurait pas retrouvé la vue.
Leur manière de comprendre et pratiquer leur religion fait d’eux des aveugles.
Ils croient avoir réponse à tout et ne regardent pas la réalité du quotidien, là où Dieu se manifeste dans nos vies.
Nous sommes comme eux lorsque nous ne regardons pas ce qu’il y de beau , de juste, de vrai dans d’autres religions que la nôtre, dans d’autres manières de vivre la famille que la nôtre, dans la quête du sens de l’existence loin de nos chemins ecclésiaux.
La foi de cet aveugle évolue au cours des diverses rencontres.
Un homme a fait de la boue, l’a appliquée sur ses yeux et l’a guéri.
De cet homme il affirme d’abord  » c’est un prophète  » puis  » si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire  » enfin  » je crois Seigneur « .
Dans ces grands récits, la samaritaine, l’aveugle né, Lazare, Jean montre une foi qui évolue au fil du réel.
C’est un modèle pour les croyants, il ne nous est pas demandé de réciter toujours les mêmes refrains, mais bien plus sérieusement de savoir ouvrir nos yeux, de regarder la beauté du monde, la fidélité au voisin grincheux et souffrant, la bienveillance dans l’accueil de celui auquel nous ne nous attendions pas du tout et qui nous fait découvrir de nouveaux paysages.
Ouvrons les yeux et nous dirons comme Camus :  » les gens sont des miracles qui s’ignorent . »

Jacques THIERRY, prêtre à Hérouville St Clair

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