« Ce que tu auras accumulé, qui l’aura ? »
Deux problématiques sont soulevées dans l’évangile de ce jour : il s’agit du partage de l’héritage et de l’accumulation de biens.
1. L’héritage : Quand on parle de l’héritage, on suppose qu’il y a eu décès des parents et ces dernier sont symbole de l’unité de la famille et le garant de l’héritage. C’est dans ce contexte que ces deux frères demandent à Jésus de résoudre leur difficulté sur le partage de leur héritage : «Maître dit à mon frère de partager avec moi notre héritage ».
Jésus refuse de jouer le rôle d’arbitre. Il renvoie les deux frères en difficulté de s’asseoir pour palabrer en famille afin de trouver un chemin de paix et d’unité.
2. La question de l’accumulation touche tout le monde sans exception comme jadis avec les contemporains de jésus. Jésus ne s’est pas dérobé de la difficulté ni dévié la question. Il répond dans un autre texte de saint Luc 12, 16-22. «Mais Dieu lui dit tu es fou, cette nuit même, on va te redemander ta vie et ce que tu auras accumulé qui l’aura ?»
«Voici ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même au lieu d’être riche en vue de Dieu», puis il dit aux disciples «Ce pourquoi je vous dis : ne vous souciez pas de ce que vous allez manger ni à propos de votre corps de quoi vous allez le vêtir».
Jésus nous renvoie de nouveau à notre capacité d’épargner, (pourquoi et pour qui j’épargne et dans quel esprit ?). Ceci touche notre relation aux biens, à Dieu et aux autres.
Pour entrer dans une relation de liberté, nous faisons référence aux conseils évangéliques qui sont un chemin d’un nouvel humanisme. «Notre vocation devient prophétie pour l’humanité en tant qu’elle met en relief le prima de Dieu et de l’amour que jésus est venu révélé comme fondement d’un nouvel humanisme inspiré par l’évangile.» Vita consecrata 84-87
La chasteté comme la transparence de l’amour, la pauvreté comme gratuité de l’amour. L’obéissance comme service de l’amour. Tout chrétien de par son baptême est invité à entrer dans ce chemin de liberté.
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