Jésus nous propose aujourd’hui, deux petites paraboles, mais malheureusement la liturgie en reporte à demain une troisième parabole en lien avec ces deux premières. Ce sont deux paraboles de sagesse humaine dont les réponses semblent évidentes : Un aveugle ne peut guider un autre aveugle sans qu’ils ne tombent tous deux. Il nous est impossible d’enlever la paille de l’œil d’un compagnon si notre propre vue est obstruée. Enfin, nous entendrons demain que seul un bon arbre produit du bon fruit.
Mais où Jésus veut-il nous conduire à travers ces exemples tout humains ? Ne sommes-nous pas tous des aveugles qui ne peuvent servir de guide l’un pour l’autre ? N’avons-nous pas tous tendance à voir clairement ce qui ne va pas dans la vie des autres et à être aveuglés sur notre propre vie ? C’est vrai … mais nous restons là dans un discours trop moralisant … loin de la Bonne Nouvelle de l’Evangile.
Dans cet ensemble de paraboles, cependant, une phrase semble tomber de nulle part : Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître. Pouvons-nous, aujourd’hui, recevoir ces mots comme la clé de cet Evangile ?
Celui qui nous forme, c’est Jésus. Le disciple est appelé à écouter, regarder, rester greffé sur son maître, car « de même que le sarment ne peut porter de fruit par lui-même s’il ne demeure sur la vigne, de même nous non plus, si nous ne demeurons pas en Lui (Jn 15, 4) ».
Laissés à nous-mêmes, nous sommes tous des aveugles, incapables de voir clair, de guider nos frères et de porter du fruit. Seules l’écoute et la contemplation de Jésus, l’attachement fidèle et solide au Christ peut nous donner le regard lumineux, le geste qui donne vie, la parole qui ouvre un avenir. Demeurons tournés et attachés à notre Maître !
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