L‘Au-delà de la patience, l’Espérance (Mt 22, 1-14)
Voici ce roi qui n’est autre que notre Dieu et Père, qui ne cesse d’envoyer des serviteurs et des serviteurs et puis encore des serviteurs et puis son fils, puis d’autres serviteurs et les serviteurs comme son propre fils précédemment, sont ignorés, maltraités et même tués ! Le refus, l’indifférence, l’opposition frontale qui va jusqu’au meurtre. L’histoire ne cesse de se répéter, il y aurait de quoi désespérer cher Gédéon ! Mais le roi ne cesse d’envoyer et cette persistant de Dieu à envoyer des serviteurs nous dit non seulement que nous sommes dans un temps très spécial qui est la mesure de Dieu et qui est le temps de sa patience, une patience qui n’est autre que de l’espérance, une inépuisable espérance chevillée au cœur ! Une espérance qui vient de cette foi que Dieu a en l’humain. Il a encore et encore foi en l’humanité, foi en nous, foi que nous serons capables de conversion, de changement, que nous serons capables d’accueillir sa Parole, que nous sommes capables de vivre l’Évangile comme une noce, malgré toutes nos négations de la vie. Il n’y a que Dieu pour croire en l’humanité ainsi ! Et à la question « mais pourquoi Dieu n’intervient-il pas dans le monde notamment vis-à-vis du mal, de l’injustice, de l’horreur, une réponse ne pourrait-elle pas bien être parce que Dieu croit en une humanité capable du bon, du beau et du vrai ? Et que dans sa grande patience, Il l’espère en capacité de se revêtir de cet habit de noce là ? L’habit, dans la Bible et notamment dans le Nouveau Testament, est un symbole d’identité, ça dit qui je suis, ça reflète ce que je vis intérieurement et notre réponse à cet appel qui nous invite à vivre la foi, à vivre le règne de Dieu, à vivre le Royaume comme une noce, comme la joie d’être réunis, d’être unis dans cette joie d’être ces fils, ces filles, pour qui le Père a préparé ces noces ! « Seigneur, pardonne-moi chaque fois que je n’entre pas dans ton regard pour voir ton Évangile comme étant une noce ! pour voir ton Église comme étant une noce ! pardonne-moi chaque fois que je reste sourd à cet appel à la joie, à l’action de grâce, un appel à renouveler notre regard sur notre humanité, sur notre monde ! Et cette foi que Dieu a en l’humanité va jusqu’à se dilater. Par sa grande patience et son infatigable espérance, tous vont se retrouver dans la salle des fêtes, les bons comme les mauvais, et un seul est rejeté celui qui n’a pas revêtu l’habit des noces. Celui-là, dans une parabole, quand nous l’interprétons, ça ne peut être qu’une seule personne, ça ne peut être que « moi » ! « Je » n’ai pas à m’occuper des autres ici, car tous sont tous des bons et des mauvais, et je n’ai pas à aller contrôler qui passera la porte étroite ! La seule personne qui est concernée c’est moi ! Comment aujourd’hui je réponds à cette invitation, à cet appel pressant ! Il y a urgence, le monde est en feu, l’urgence de la foi et l’urgence de la réponse que nous devons porter à l’appel de l’Évangile ! Une réponse qui ne peut être qu’un fiat, une réponse qui ne peut se revêtir que de la joie de se savoir aimé d’un amour infatigable, une réponse qui ne peut être que cet accueil inconditionnel de la patience de Dieu en nous !
Un commentaire