« Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes » Mt 6,
Ce verset pris isolément est bien déroutant. La miséricorde de Dieu serait-elle conditionnée à notre propre miséricorde si fragile ? La parabole dite du débiteur impitoyable au chapitre 18 de l’Evangile de Matthieu versets 23 à 35 nous éclaire :
« Serviteur méchant, toute cette somme que tu me devais, je t’en ai fait remise, parce que tu m’as supplié ; ne devais-tu pas toi aussi avoir pitié de ton compagnon comme moi j’ai eu pitié de toi ? » C’est parce que nous faisons l’expérience de la miséricorde infinie et inconditionnelle de Dieu envers nous que nous sommes tenus de faire à notre tour miséricorde. Si nous ne le faisons pas nous nous fermons nous-mêmes au pardon de Dieu. Cependant il y a des situations où le pardon nous paraît humainement impossible. Que faire ? Dans la prière en avoir le désir et comme St Augustin disait « Ton désir c’est ta prière », ne pourrait-on pas dire « Ton désir c’est ton pardon » en cet instant ? Nous pouvons reprendre les paroles du crucifié : « Père, pardonne- leur : ils ne savent pas ce qu’ils font ». Cette humble prière gardera ainsi nos cœurs ouverts
au travail de L’Esprit qui seul peut nous donner d’aimer comme notre Dieu nous aime.
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