Pâques, l’Ascension, la Pentecôte nous peignent avec des teintes différentes l’incroyable nouvelle : le Galiléen mort sur une croix romaine le 7 avril 30 selon les experts ( vendredi 14 nizan selon le calendrier juif ) a été relevé des morts, a été élevé près du Père, est Vivant, est apparu aux femmes, aux disciples, à Paul….

Il peut être intéressant de relever ce que nous disent les premiers témoins. Personne n’attendait la résurrection de Jésus, la mort en croix signifiait l’abandon de Dieu, et les Pharisiens, pas les Sadducéens, attendaient la résurrection des morts…. à la fin des temps.

Marc, Matthieu, Luc et Jean n’ont pas eu peur de dire la difficulté pour ses proches de croire en la résurrection de Jésus. Marie Madeleine n’attend rien en allant au tombeau, elle va porter les aromates selon le rite juif. Elle aussi pense qu’on a volé le corps de Jésus, les disciples ne croient pas les femmes qui leur annoncent qu’il est vivant, « ces paroles semblèrent un délire et ils ne croyaient pas les femmes » ( Luc 24,12 )

Comment alors mettre des mots pour dire « l’incroyable » ?
« Dieu l’a ressuscité des morts  » « il est ressuscité« , le verbe est au passif signifiant que ce n’est pas lui qui se relève, mais Dieu qui le relève. Parler de la résurrection avec le schéma mort / vie ou avant / après, c’est dire que Dieu seul peut vaincre la mort.

L’ascension est un autre langage de la même foi, il a été élevé près de Dieu, enlevé dans la gloire, à la droite du Père. Il est toujours vivant. Pourquoi cherchez vous le vivant parmi les morts ? encore une autre approche.

Si les premiers chrétiens n’ont pas hésité à employer divers langages, demandons nous lequel nous parle aujourd’hui dans notre vie. Si nous croyons que Jésus est Vivant, et pas seulement son message, n’ayons pas peur de nos questions et de nos doutes et osons une parole aussi timide soit-elle, car c’est la nôtre.

Jacques Thierry, prêtre