Sacré Charlemagne

Ce refrain, chanté par tous les enfants depuis sa création par France Gall en 1964, s’est imposé à nous à l’annonce de la remise, le 6 mai 2016, du prix Charlemagne au pape François. Si les écoliers, à cause de cette chanson, croient par erreur que Charlemagne  » a eu cette idée folle un jour d’inventer l’école « , ils connaissent tous 800, l’année de son sacre à Rome par le pape Léon III. C’est ce qui a sans doute inspiré le parolier pour ce jeu de mots : Sacré Charlemagne.

Le prix international Charlemagne, décerné depuis 1950, est accordé chaque année à une personnalité engagée en faveur de l’Europe, par la ville d’Aix la Chapelle, ancienne capitale de l’empire carolingien, rappelant ainsi que Charlemagne, Empereur d’Occident (empire allant de la mer du nord à l’Italie et de l’atlantique aux Carpates) est considéré comme “le Père de l’Europe”.

La remise de ce prix s’est déroulée non pas à Aix la Chapelle mais au Vatican dans une somptueuse salle du palais apostolique ; “à personne d’exception, protocole d’exception“ a-t-on pu lire. Elle a permis au pape François, peu friand des honneurs, d’avoir une tribune exceptionnelle devant un parterre de tous les dirigeants de l’Union européenne (Président, Conseil, Parlement, Commission) et de quelques chefs d’Etat européens.

Il s’est adressé à l’Europe pour l’appeler à un changement radical de modèle, à un nouvel humanisme dynamique fondé sur une identité multiculturelle, avec de nouveaux systèmes économiques équitables, ouvert aux migrants, capable de donner du travail aux jeunes. Ce fut une leçon, redonnant une vision à l’Europe.

Le pape François, homme du Nouveau Monde, fils d’émigrés, recevant une médaille à l’effigie de Charlemagne, a eu cette idée folle de déclarer:
“Les projets des Pères fondateurs de l’Europe ne sont pas dépassés”.

“Je rêve d’une Europe qui promeut et défend les droits de chacun sans oublier les devoirs envers tous ”

Comme chrétiens européens, nous reprenons à notre compte, comme un refrain, l’affirmation de François que « Seule une Eglise riche de témoins pourra redonner l’eau pure de l’Évangile aux racines de l’Europe ».

MT et F. CHRÉTIEN, 15 mai 2016

Un commentaire

  1. Catherine de Coster

    Comment se fait-il que le vieux continent … aux racine chrétiennes ait tellement oublié que l’Evangile, s’il n’est pas humain, n’est pas l’Evangile de Jésus Christ ?

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