Les versets qui nous occupent aujourd’hui évoquent la relation des églises johanniques avec le monde extérieur. Le discours a son point de départ dans une expérience qui s’avère douloureuse : la Bonne Nouvelle, cet évangile de Dieu qu’est Jésus, est rejeté par beaucoup.
Face à cette situation, le Maître ne commence par consoler, mais il (nous) engage dans une recherche d’intelligibilité de la réalité qui (nous) permettra d’affronter les contradictions et oppositions.
La première démarche qu’il propose est celle du souvenir, de la mémoire. Disciples, nous devons trouver dans l’histoire de Jésus, la clé qui (nous) permet de lire et de comprendre ce qui (nous) arrive. L’hostilité dont nous pouvons être victimes se greffe sur celle qui a atteint Celui en qui nous avons mis notre foi.
« Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. »
Comme disciples, nous sommes reliés à Celui qui nous a choisis et à qui nous avons choisi d’appartenir. A cause de cela, le monde peut nous haïr et nous hait. Sans doute ne ressentons-nous pas la violence de cette hostilité mais, gardons-nous d’oublier que beaucoup de nos frères livrent un combat continuel et souffrent de persécutions, de calomnies, à cause de leur foi. Dans notre société occidentale, nous ne subissons pas les persécutions sanglantes des chrétiens des premiers siècles. Mais nous devons faire face à des oppositions tout aussi mortelles, souvent insidieuses, parfois séduisantes.
Souvenons-nous : « Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. » Et gardons au cœur que nous ne pouvons pas témoigner de quelqu’un que nous ne connaissons pas. Apprenons donc à vivre de Lui et avec lui, et surtout à nous laisser connaître de lui. L’efficacité de notre témoignage dépendra de cette proximité là.