Jean 16, 20-23a

Dans la pensée humaine, la tristesse et la souffrance sont souvent perçues comme une forme de mort, de destruction ; parfois, elles peuvent même faire perdre la foi et l’espérance en la vie. Pourtant, Jésus nous enseigne à regarder la tristesse autrement : elle est une réalité inévitable de l’existence, une part de notre vie. Lorsque nous reconnaissons que la tristesse s’inscrit dans le temps et qu’elle n’est pas éternelle, nous comprenons qu’elle ne fait que passer, pour nous préparer au lendemain, au jour de la joie. Et c’est justement en traversant la tristesse que la joie prend tout son sens.
C’est ce qu’exprime l’auteur du Ps 30,6 : «Le soir arrivent les pleurs, et le matin, les cris de joie.»
Et saint Paul l’affirme aussi dans 2 Cr 4,17 : «Car nos détresses passagères et légères produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire.»
Cependant, la joie du monde est souvent éphémère, car elle est passagère, fragile. Seule la joie que donne l’Esprit Saint est une joie que nul ne peut ravir, parce qu’elle est le fruit provenant de la source même qu’est Dieu.
La souffrance et la tristesse n’ont peut-être pas de sens en elles-mêmes, mais elles sont un chemin utile pour apprendre à marcher dans la patience, en attendant la joie de la Résurrection.

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