En lisant l’Évangile selon Jean, chapitre 6, versets 1 à 15, et les Actes des Apôtres 5, 34-42, nous voyons des images très différentes des apôtres. Dans l’Évangile de Jean, ils ont Jésus en chair et en os avec eux, Jésus est très actif et entreprenant, tandis que les apôtres sont plutôt passifs. Bien qu’ils aient vu les signes que Jésus a accomplis comme aux noces de Cana ou lorsqu’il a sauvé l’enfant d’un officier romain, ils ne reconnaissent toujours pas sa puissance. Il leur montre un signe : avec seulement cinq pains et deux poissons, Il a nourri plus de cinq mille personnes. Il leur enseigne à croire en Lui, et que si l’on croit, alors dans n’importe quelle situation : « L’adversité peut se transformer en joie. » Il leur enseigne aussi à placer au centre ceux qui ont faim de la Parole de Dieu, et à devenir eux-mêmes les bergers qui prennent soin du troupeau : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
Et maintenant, dans les Actes des Apôtres, nous voyons une image des apôtres pleine d’énergie et d’initiative : ce sont eux qui vont partout proclamer l’Évangile. D’où tirent-ils la force qu’ils n’avaient pas auparavant ? Oui, c’est bien Jésus mort et ressuscité qui est leur force, et le sujet de leur prédication. Jésus, en chair et en os, n’est plus avec eux, mais Il est présent en eux, dans son propre Corps et son Sang, dans sa Parole, et dans son Esprit Saint. Parce qu’ils croient, tous les miracles sont possibles. C’est pourquoi, lorsqu’ils prêchent ou accomplissent des miracles, ils disent toujours : « Au nom de ton saint serviteur Jésus » (Actes 4, 29).
Puisse le Seigneur nous accorder la foi et faire grandir sans cesse en chacun de nous la semence de la foi, afin que nous devenions ceux qui, en son nom, prennent soin de ceux qui sont en marge de la société, ceux qui ont besoin de saisir nos mains tendues.
Un commentaire