« Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole » (v38)
Cette réponse de Marie à l’Ange Gabriel, tellement connue, que nous prions à chaque angelus, est vraiment étonnante d’humilité.
En cette belle fête de Marie aujourd’hui, je commence par rappeler que le dogme de l’Immaculée Conception a été érigé progressivement dans l’Eglise. Marie dans les premiers siècles était appelée la Toute Sainte.

On a commencé par célébrer sa conception (VIIIème siècle en Orient et Xème siècle en Occident). Et après de grands débats, le pape Sixte a fini par approuver la fête de l’Immaculée Conception, sans définir un dogme en 1476. La définition solennelle du dogme a été proclamée par Pie IX le 8 décembre 1854, déclarant que Marie a été conçue sans péché originel. Cette déclaration a été confirmée par la Vierge elle-même quatre ans après, à Lourdes, quand elle a dit à sainte Bernadette: « Je suis l’Immaculée Conception ».
Un événement extraordinaire s’est produit dans une toute petite maison de Nazareth, petit village presque inconnu à cette époque. Nul ne pouvait soupçonner que le Messie, tant attendu, sortirait de ce lieu discret. J’ai médité, à travers la puissance de Dieu qui épouse la simplicité de l’humain, le fruit merveilleux d’un oui donné jusqu’au bout, dans le quotidien d’une vie cachée, sans apparences éclatantes. Que de vies extraordinaires, inconnues aux yeux du monde, mais connues de Dieu seul, qui produisent des fruits éternels et participent au salut des âmes. Marie, reine extraordinaire et puissante, mais mère tellement proche et simple, nous invite à son école d’humilité et de fidélité jusqu’au bout.