Solennité de l’Assomption de la Vierge Marie

Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Cette parole d’Elisabeth à Marie nous renvoie à l’épisode de l’arrivée de l’Arche d’Alliance à Jérusalem (2 S 6, 2-11). Une fois installé comme roi à Jérusalem, David envisage de faire monter l’Arche d’Alliance dans cette nouvelle capitale. Il réunit toute l’élite d’Israël, se met en route avec tout le peuple … pour faire monter l’arche de Dieu sur laquelle a été prononcé le Nom du Seigneur le tout-puissant. Luc a accumulé dans son tous les détails qui rappellent celui de la montée de l’arche à Jérusalem : les collines de Judée, le bonheur apporté par l’entrée de l’Arche et de Marie dans la maison, la durée du séjour, les bondissements de joie …

Elle est toujours d’actualité, cette intuition que la jeune Marie partageait à sa cousine : Toutes les générations me diront bienheureuse ! En ce 15 août, aux quatre coins du monde, de la petite chapelle aux grandes basiliques, d’un lit d’hôpital à une cellule de prison, tant de gens se tournent vers Marie, pour lui confier tous les « maintenant » de leur vie. Marie est proche de nous parce qu’elle est proche de Dieu.

Le mot « assomption » provient de la même racine latine que le mot « assumer ». Fêter l’assomption de la Vierge Marie, ce n’est pas seulement célébrer sa montée, comme l’arche d’Alliance, son ascension dans les cieux, mais c’est aussi et surtout célébrer la merveille du salut qui s’accomplit en elle la première : le Christ la prend avec lui, auprès de Lui, entre ses mains, entre ses bras, il la porte, l’assume. Il la prend avec lui dans la gloire de Dieu … tout en elle, en corps et âme, est assumé dans la gloire de Dieu : elle est la première sauvée. Et nous, pouvons-nous être concernés par cette assomptions ? Thérèse de l’Enfant-Jésus, disait que le trésor de la mère appartient à l’enfant, alors, n’ayons crainte, nous pouvons aussi connaître ce chemin de salut total. La vie de Marie nous dit que nous aurons, nous aussi, notre assomption. Nous aurons la même destinée, si, comme elle, nous nous ajustons au désir de Dieu. Alors, c’est dans le Christ que nous recevons tous la vie !