La pénitence est un thème évoqué à de nombreuses reprises dans l’Ancien Testament comme dans le Nouveau Testament. Aujourd’hui, dans l’Évangile (Lc 10, 13-16), Jésus aborde ce sujet lorsqu’Il reproche avec des paroles très fortes aux villes de Corozaïn et de Bethsaïde : «Malheureuses êtes-vous !». L’attitude de refus de se convertir et de se repentir est le signe de l’endurcissement du cœur, de l’orgueil. C’est pourquoi ces villes sont comparées à celles des païens, bien qu’elles aient été visitées par le Seigneur et aient été témoins de nombreux miracles accomplis par Lui.

Ce qui est douloureux ici, c’est que lorsque l’homme ferme son cœur, il devient comme de pierre, incapable d’accueillir le bien : «J’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair» (Ez 36,26). Même devant de nombreux miracles, ils ne croient pas.

La Parole de Dieu est aussi un avertissement pour nous aujourd’hui. Nous disposons de tant de moyens pour connaître Dieu et nous connaître nous-mêmes, mais comment vivons-nous ? Que de signes, que d’intermédiaires que Dieu envoie pour nous appeler à la conversion ! Mais est-ce que nous écoutons vraiment ? La miséricorde de Dieu a-t-elle des limites ? Assurément non ! Mais quel malheur pour nous si, par nos retards et notre refus de nous convertir, nous blessons le Cœur du Christ.

Ainsi, la douleur de Jésus ne vient pas seulement du fait que les hommes Le rejettent, mais aussi parce qu’Il voit qu’ils refusent le chemin même qui conduit à la vie (Lc 13,3 ; Dt 6).