Luc 11, 15-26

Jésus vient de chasser un démon muet et les foules en sont étonnées. Mais quelques-uns cependant disent : « c’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons » !
Pourquoi avons-nous tant de mal à reconnaître celui qui parle et agit avec autorité, à entendre les paroles prophétiques qui nous sont adressées, à accueillir les signes de Vie ? Sans doute parce qu’il nous est difficile de nous laisser interroger et déplacer de nos certitudes et de nos habitudes.

L’accusation portée : « C’est par Béelzéboul qu’il chasse les démons » ! est une manière de ne pas se laisser toucher par la personne de Jésus. Discréditer et accuser l’autre qui me bouscule, me dérange ou m’interpelle, n’est-ce pas une manière de le mettre à distance pour me protéger de tout questionnement et de tout appel au changement ?

Face à cette accusation irrationnelle, face à nos discrédits, Jésus répond rationnellement : comment Satan peut-il lutter contre lui-même, comment le Mal peut-il lutter contre le Mal, lui qui cherche à anéantir le Bien, le Bon, le Vrai ? Nous en avons un magnifique exemple dans l’Evangile du démoniaque dont le nom est légion ; le démon supplie Jésus de l’envoyer dans les porcs et ceux-ci se jettent de la falaise dans la mer. Le mal finit toujours par s’autodétruire, par s’engloutir dans le néant.

Ne choisissons pas le chemin facile du discrédit et de l’accusation … mais demeurons dans l’écoute et discernons dans le silence de notre cœur les appels, les déplacements, les conversions auxquels nous sommes convoqués même s’ils sont onéreux.

Un commentaire

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.