Jésus vient de chasser un démon muet et les foules en sont étonnées. Mais quelques-uns cependant disent : « c’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons » !
Pourquoi avons-nous tant de mal à reconnaître celui qui parle et agit avec autorité, à entendre les paroles prophétiques qui nous sont adressées, à accueillir les signes de Vie ? Sans doute parce qu’il nous est difficile de nous laisser interroger et déplacer de nos certitudes et de nos habitudes.
L’accusation portée : « C’est par Béelzéboul qu’il chasse les démons » ! est une manière de ne pas se laisser toucher par la personne de Jésus. Discréditer et accuser l’autre qui me bouscule, me dérange ou m’interpelle, n’est-ce pas une manière de le mettre à distance pour me protéger de tout questionnement et de tout appel au changement ?
Face à cette accusation irrationnelle, face à nos discrédits, Jésus répond rationnellement : comment Satan peut-il lutter contre lui-même, comment le Mal peut-il lutter contre le Mal, lui qui cherche à anéantir le Bien, le Bon, le Vrai ? Nous en avons un magnifique exemple dans l’Evangile du démoniaque dont le nom est légion ; le démon supplie Jésus de l’envoyer dans les porcs et ceux-ci se jettent de la falaise dans la mer. Le mal finit toujours par s’autodétruire, par s’engloutir dans le néant.
Ne choisissons pas le chemin facile du discrédit et de l’accusation … mais demeurons dans l’écoute et discernons dans le silence de notre cœur les appels, les déplacements, les conversions auxquels nous sommes convoqués même s’ils sont onéreux.
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