Les paroles et les actes de Jésus sont en si grandes harmonie et consonance avec l’être profond de celles et ceux qui l’écoutent, qu’une femme ne peut retenir l’admiration, le bonheur qui jaillit de son cœur : la vie de cet homme est don immense pour tous ! Comme elle doit être heureuse, celle qui l’a mis au monde et lui a permis de croître en humanité parce qu’elle l’a nourri de sa propre substance. Mère et fils sont en si grande symbiose ! Et sans doute que celle qui l’a enfanté a été tout ouïe et pleine d’attentions pour permettre au petit qu’il a été, de grandir en taille, en sagesse, mais aussi en audace et liberté. Personne ne contestera cela, certainement pas Jésus.
Cependant, au lieu de confirmer ce qui vient d’être proclamé haut et fort, le voilà qui élargit, en grande spontanéité, dans un même élan et un même souffle, les propos de la femme : bienheureux ceux qui ont des oreilles, qui entendent et qui « gardent » ce qu’ils ont perçu de la loi de vie. Comme il est difficile de traduire, les différentes éditions de la Bible y vont de leurs harmoniques : garder, observer, mettre en pratique. Pas facile de circonscrire en un mot le sens biblique du terme employé.
Mais au fond, n’est-ce pas une seule et même chose ? Garder dans le cœur, enfouir à l’intime, là où tout peut s’enraciner et commencer à se déployer, puis tenter de comprendre pour être fidèle à ce qui est dit, et enfin, laisser croître jusqu’aux fruits, voire la moisson, ce qui a été entendu.
Tout est repris dans l’unicité et l’unité du don, et c’est aussi essentiel que ce qui unit un enfant à sa mère. La vie en commencement, la vie comme fruit… et le bonheur comme unique récompense.
Un commentaire