Vers minuit ou vers trois heures du matin, à l’heure où la nuit sera la plus sombre, où l’espérance est ébranlée, où la foi est éprouvée, une Béatitude surgit : Heureux sont-ils ceux qui veillent et attendent le retour de leur maître !
Heureux ceux qui croit à une Présence au sein même de l’absence !
Ce qui est demandé, c’est juste de « veiller », de garder le cœur en veille, suspendu, vigilant. Rien ne vaut cette « tension » qui pousse tout l’être à un « devenir », à un possible là où tout semble impossible et vague.
Rien n’est plus réel et incarné que cette foi déposée au fond de notre être, petite comme le grain de blé, prête à mourir, à traverser des nuits d’attente aussi sombre qu’elles soient, dans l’espérance joyeuse, revêtue des vêtements de Noces, toute lumineuse, toujours prête à ouvrir la porte, toujours prête à accueillir l’imprévu de Dieu.
Oui, cette attente épure l’amour comme on épure l’or et le rend plus authentique et rayonnant… un amour qui n’est pas pour un instant mais pour l’éternité.
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