Jésus nous interpelle en ce jour : Pourquoi le sens des événements vous échappe-t-il encore ? Pourquoi ne savez-vous pas juger le temps où vous vivez ? Pourquoi ne voyez-vous pas les signes de ma Présence depuis mon entrée dans le monde et jusqu’à ce jour ?

Aujourd’hui n’est-ce pas le « moment favorable, le jour du salut ? » (2 Co 6, 2). Les signes ne sont pas à voir dans le ciel, mais dans toutes les réalités humaines de notre monde : dans les tribulations, les détresses, les angoisses … les solidarités, les réconciliations, la paix … Mais le plus grand signe que Jésus nous donne n’est-il pas le frère, la sœur, enfants du même Père, tous membres d’une humanité réconciliée et Une ?
Pourquoi ne voyons-nous pas les signes de la Présence de Dieu dans le visage de nos frères, dans leurs détresses et leurs joies ? Peut-être parce que pour voir, il faut d’abord s’arrêter et méditer en son cœur les événements, discerner et puis s’engager dans des gestes concrets … C’est ce que les apôtres comprennent quand deux hommes en blanc les interpellent : « Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi à regarder le ciel ? » (Ac 1, 11). C’est ce que Moïse reçoit comme signe avec sa mission : « Quand tu feras sortir le peuple d’Egypte, vous servirez Dieu sur cette montagne » (Ex 3, 12). Pas d’autre signe que l’engagement du peuple !
Mon frère, ma sœur, attendent chaque jour ma décision et mon engagement : l’accueillir ou rester indifférent à sa présence, l’écouter ou demeurer sourd et aveugle à son cri. C’est avec chacun d’eux que je suis appelé à chercher « la Vérité, le Chemin et la vie ». C’est dans le frère, la sœur, que le Mystère de Dieu se donne à nous. « Pendant que tu es en chemin mets tout en œuvre pour t’arranger avec lui afin d’éviter qu’il ne te traîne devant le juge. » Les signes ne sont donc pas derrière nous, mais devant nous, un chemin d’Evangile où nous engager, au cœur de tous les événements de notre monde.
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