Luc 13, 1-9

Il y a eu des actes de violence, des victimes, des morts, et un accident dommageable. Les réactions spontanées et plus ou moins avouables ne sont pas explicitées dans le texte évangélique. Mais les témoins ne pensent-ils pas : « Cela ne nous est pas arrivé, nous avons échappé à ces catastrophes, ces malheurs-là ne nous ont pas touchés ».

Pour de bonnes ou moins glorieuses raisons, on fait part de ces nouvelles à Jésus. Compatira-t-il, pourra-t-il expliquer ce qui est en jeu ? Mais lui, en bon juif et excellent pédagogue qu’il est, pointe le doigt sur l’inavoué, et déterre la question clandestinement sous-jacente : qui est « responsable », qui est « coupable » ? Il renvoie chacun à sa conscience, à son cœur. Autrement dit : « ne vous interrogez pas ou ne jugez pas la culpabilité des autres, regardez-en vous-mêmes, non pour vous condamner, mais pour ajuster vos comportements à la vérité, à la justice et en définitive, aux dons que vous avez reçus. Sinon, rien ne subsistera de vous ». Comment entendre cela ?

Rien de mieux qu’une parabole pour ouvrir le champ de compréhension et de mise en pratique. Voilà un figuier qui jouit du même espace que celui dédié à la vigne. Mais, pour qu’il se déploie et s’épanouisse, il faut aussi s’occuper de lui de manière spécifique, il faut que sa terre soit riche, travaillée et aérée afin de le nourrir, lui permettre de s’épanouir en ses fruits pour qu’ils puissent être offerts au maître du terrain. Il semble qu’il faille négocier avec celui-ci pour que, quand déçu par la stérilité de l’arbre, il ne le coupe trop vite. Pour cet arbre, il faut travailler, se donner de la peine.

Tel est notre devoir d’hommes et de femmes responsables, qui s’engagent de tout leur être pour donner réponse à Celui qui les invite à cultiver la terre avec lui et vivre en liberté et bonne intelligence entre frères humains et avec le créateur de toute chose. Quand nous aurons tenté cela jusqu’au bout de nos moyens, nous nous en remettrons inconditionnellement au Seigneur qui fera ce que bon lui semblera.

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