On peut passer sa vie à craindre, comme avait dit mon neveu, lors d’une dispute avec sa sœur, de se voir : « raccrocher la porte au nez » (v25). Il ne suffit pas de manger avec le Maître (v26) pour prendre place au festin dans le Royaume de Dieu (v29).

Il est question de lutter pour entrer (v24). Les recalés à l’entrée sont ceux qui commettent l’injustice (v27), l’iniquité (Mt 7,23) : les malfaisants (Psaume 6,9). « L’écrasante majorité  des passages bibliques mentionnant « chercher Dieu » sont liés à la quête de la justice. Autrement dit, si tu veux t’approcher de Lui, pratique la justice ! » (Lytta Basset, la source que je cherche, Ed Albin Michel, 2017, p. 76).

Pratiquer la justice c’est être ajusté à soi-même et à l’autre en lien avec cette parole, à moi, adressée, au cœur de mon être. Une parole qui m’invite à l’action dans l’ici et maintenant, à tisser une certaine cohérence afin de laisser advenir le Royaume. Tous sont appelés « de levant au couchant, du nord et du midi » (v29).

Le pape François a appelé à ouvrir les portes de nos églises, de nos communautés, mais aussi de nos cœurs, pour accueillir Dieu et les autres : « Aujourd’hui, le drame de l’Église est que Jésus continue à frapper à la porte, mais de l’intérieur, pour que nous le laissions sortir ! Très souvent, on finit par être une Église […] qui ne laisse pas le Seigneur sortir, qui le tient comme sa “chose propre” alors qu’Il est venu pour la mission et nous veut missionnaires » (Discours aux participants au Congrès organisé par le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie  <https://www.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2023/february/documents/20230218-convegno.html>,
18 février 2023).