Dix lépreux forment une petite communauté où, dans leur exclusion commune, les autres exclusions sociales n’ont plus court : parmi eux, un Samaritain ; or « les Juifs n’ont pas de relation avec les Samaritains » (Jn 4,9).

Le groupe ne semble voir en Jésus qu’un Maître (Rabbi) guérisseur. Ils lui adressent un appel au secours (v13). Jésus ne les guérit pas directement (comme en Lc 5,12-16) mais les envoie pratiquer le rite de purification, de réconciliation avec Dieu et de réintégration dans la société, prescrit par la Loi (v14 voir Lv 14, 1-20).

En cours de route, tous sont purifiés, mais seul, le Samaritain revient sur ses pas (v14-16). Bien que ne relevant pas des rites du temple de Jérusalem, puisqu’il est Samaritain, il aurait pu aller voir un prêtre de
sa communauté. Mais il revient vers Jésus « glorifiant Dieu à haute voix et tomba sur sa face aux pieds de Jésus, en le remerciant » (v16). Lui seul semble avoir perçu qu’il y avait là plus qu’un Rabbi guérisseur. Portée par le groupe, sa rencontre personnelle avec Jésus l’a ouvert à la foi (v19).