Luc 17, 26-37

Dans l’Évangile selon saint Luc (17, 26-37), Jésus rappelle le temps de Noé et celui de Loth comme une image de l’aveuglement de l’humanité attachée aux choses du monde. Les gens mangeaient, buvaient, se mariaient, achetaient, vendaient, construisaient… toutes choses ordinaires, mais leur cœur restait fermé, préoccupé seulement par ce qui passe, sans reconnaître la présence de Dieu au milieu d’eux. Ils étaient fascinés par la beauté du monde au point d’oublier Celui qui est la Source de toute beauté. Comme le dit le Livre de la Sagesse : « Vraiment insensés sont tous ceux qui ignorent Dieu, et qui, en contemplant les œuvres belles, n’ont pas reconnu l’Auteur… S’ils ont été frappés par la beauté de ces choses, qu’ils sachent combien plus beau est Celui qui les a créées. » (Sg 13, 1-3). Au temps de Jésus, les hommes semblaient plus chanceux, puisque Dieu Lui-même était venu leur enseigner. Pourtant, nombreux furent ceux qui ne L’ont pas reconnu : « Il est venu chez les siens, et les siens ne L’ont pas accueilli. » (Jn 1, 11). Jésus nous invite à ne pas retourner en arrière pour chercher ou retenir quoi que ce soit lorsqu’Il vient : « Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra. » (Lc 17, 33). Là où nous sommes, restons confiants en Dieu, car la vraie vie ne réside pas dans la possession, mais dans le détachement et l’abandon, afin de reconnaître la beauté de Dieu au cœur même de notre existence.

À la lumière de la Parole, saint Jean de la Croix nous enseigne aussi : « Celui qui aime une créature devient aussi vil qu’elle, et d’une certaine manière, encore plus vil… Ainsi, lorsqu’une âme s’attache par amour à une créature, elle perd la capacité d’être purement unie à Dieu et de se transformer en Lui. » Cantique Spirituel, chapitre 4.

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