Luc 18, 9-14

Il y a regard et regard.

Dans ce texte, L’un porte son regard à l’extérieur et l’autre à l’intérieur de lui-même.
Les deux parlent avec Dieu.
Le problème du pharisien c’est qu’il est très sûr de sa sainteté. L’attitude du corps décrite dans le texte le montre bien : « se tenait debout et priait ». Son regard est fixé sur les autres, c’est pourquoi il se tient à distance de la connaissance de soi. La vie devient presque impossible avec un regard qui juge et qui surveille souvent les autres. Combien nous sommes tentés de tomber tous les jours dans ce mouvement. Quel enfer !
Le publicain lui, se tenait à distance, son regard est porté sur lui-même et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel, et il priait. Cette distance est une distance intérieure entre le créateur et sa créature. Elle est juste car elle se tient dans la prière, dans la relation. Le publicain montre bien qu’il fixe son regard sur Dieu et sur sa pauvreté. La question du mérite est à mille lieux de son état intérieur. L’argent c’est le signe de l’impureté. Lui, qui se considère impur, est justifié.
Nous sommes les deux. Quand nous fixons nos regards sur la faiblesse des autres, on trébuche et ne vit plus à l’intérieur de nous-mêmes et l’autre devient une pierre d’achoppement. Mais quand ton fixe nos regards sur Dieu, sur son Fils sur la croix, nous sommes dans le mouvement de l’Esprit. C’est lui qui nous guide pour entrer en nous-mêmes et rencontrer le Christ qui est en nous. Considérer notre pauvreté et se tenir à distance, est tout un chemin de connaissance de soi et de mouvement de regard porté sur le Christ dans l’Esprit.

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