BÉATITUDE DE LA PAROLE « Heureuse Vierge Marie ! Attentive à garder la parole de Dieu, elle la méditait dans son cœur ! » Marie médite en son cœur le recouvrement de son fils, elle passe et repasse les évènements de cette Pâque annonciatrice de la mort et de la résurrection du premier-né d’entre les morts, du dévoilement de la filiation divine de Jésus. Elle lit et relit, elle lie et relie tout ce qu’il lui est arrivé de la parole de l’Ange, de la puissance du Très-haut qui l’a couverte, de la prophétie d’Anne et Syméon intériorisant son expérience personnelle et recueillant chaque signe donné par Dieu, le Père de Jésus. Aller à Jérusalem, en pèlerinage, pour fêter la libération d’Égypte, revenir à la maison, chercher son fils perdu, retourner à Jérusalem et chercher encore, le retrouver au bout du troisième jour, sain et sauf, tout à l’écoute des docteurs de la Loi, jusqu’à cette parole qu’elle entend de la bouche de son enfant, pour la première fois, et qui jaillit comme une source de lumière : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » (v.49). « Nous te cherchions Seigneur Jésus », chantons-nous. Pour le croyant, la quête de Dieu n’est pas désespérance, mais dynamique de foi vers la Maison du Père, où Jésus qui nous a préparé une place nous y attend. Jésus ne reproche pas à ses parents de l’avoir cherché, mais d’avoir tardé à le trouver, là où il devait être, là où ils auraient dû être aussi, là où nous nous tenons, chaque matin, ouvrant notre oreille de disciple et notre cœur de fils et fille de Dieu, à la Source de la Parole. La foi de Marie est la recherche incessante de cette place au plus proche de Jésus, cette pérégrination qui la rend bienheureuse à chacun de ses pas, où elle suit les traces embaumés de son Fils, traces lumineuse de la Parole comme des lampes sur sa route. Image :

Vigile de Pentecôte à l’église Saint Pierre de Caen ©CSJ