Si la Bible parle du commencement du monde, elle parle aussi de sa fin. « Avant tout cela » (v12) renvoie aux signes annonciateurs, « mais ce ne sera pas de sitôt la fin » (v9). Guerres (v8), famine, peste (ou épidémies), catastrophes naturelles (v11), persécutions (v12) et trahisons (v16-17) sont les épreuves que rencontre l’humanité depuis la nuit des temps.

Au cœur de ce dévoilement (traduction du mot apocalypse) de temps de crise, deux paroles d’encouragement nous sont données : « Pas un cheveu de votre tête ne se perdra » (v18 voir aussi Lc 12,7.32). Cette conviction vient fonder la confiance. «Je vous donnerai un langage et une sagesse» (v15) face à vos adversaires. Le don de Dieu ne manquera pas. La sagesse donne un savoir être appuyée sur une connaissance. Le langage (qui ne se réduit pas aux paroles) donne la capacité d’exprimer, de mettre en œuvre cette sagesse. La proximité de la Passion invite à chercher ce langage et cette sagesse dans la façon dont Jésus vit cette épreuve. «C’est par votre constance que vous sauverez vos vies» (v19). En grec, la constance peut se traduire aussi par demeurer dessous, endurer, tenir bon. «Tout ce qui a été écrit dans le passé le fut pour notre instruction, afin que la confiance et la consolation que donnent les Ecritures nous procurent l’Espérance» (Rm 154).