Luc 4: 24-30

L’apprentissage du prophète
Ce texte annonce par trois fois des signes extérieurs pour nous dévoiler le nœud du problème.
Le ciel fut fermé trois ans et six mois : des veuves et des lépreux, Israël en avait plein.
Les prophètes sont envoyés ailleurs pour mettre la parole de Dieu en Verbe, en actes.
Jésus lui-même se heurte à cette dureté qui ne fait son unité et se lève, que pour rejeter celui qui lui fait face, et les renvoyer à leur propre image.
Que des cieux sont fermés aujourd’hui ! Guerre, famine, injustice, séismes et tremblements de terre, trafic d’organes, des morts et des blessés partout, des grands pouvoirs qui veulent engloutir des petits ou des grands pays pauvres profitant de leurs faiblesses et leurs précarités de vie…
Oui le ciel ferme ses entrailles. Il devient dur comme une pierre, nous appelons et pas de réponse, nous demandons et nous ne recevons pas. Nous avons l’impression que Dieu est absent. Est-ce qu’il a quitté notre ciel ?
Quand la vie devient impossible et se heurte au vide, à l’absence du sens, l’homme demeure dans l’absence de Dieu. Lui aussi a quitté son ciel. Il ne peut plus écouter. La vie pour lui devient impossible, voire infernale. Alors les prophètes n’ont plus leur place dans leur ciel. Ils sont haïs, chassés, bafoués, on crache sur leur parole, et on la dément, bref ils sont crucifiés et rejetés dehors. Il faut que les prophètes soient rejetés en dehors de leur pays, pour que la Parole de Dieu continue à œuvrer dans le monde. Il faut qu’elle sorte du lieu rocailleux pour qu’elle soit reçue dans la bonne terre de la foi. Cette dureté extérieure montre une dureté intérieure. Le cœur de l’homme est malade. Il n’écoute plus. Il ne croit plus. Il faut quitter pour laisser à la dureté des événements guérir la dureté du cœur. Nous sommes réduits au silence. C’est le seul moyen éducateur pour le moment. Dieu parle dans le silence. En attendant dans le secret le travail de Dieu qui œuvre dans les cœurs, sachons que nous ne serons jamais plus fort que les événements. Il y a un seul changement: le cœur de l’homme.
Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin : il n’y a que Jésus, à qui il lui est donné de traverser le fin fond de cette dureté, pour frayer un chemin, une nouvelle capacité de vie, un autre avenir visant la vie du Père.

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