Luc 9, 28b-36

Transfiguration 

Quelques versets plus haut, Pierre a reconnu Jésus comme le Christ de Dieu ; et Jésus lui a imposé le silence (v20-21). Ici, une voix désigne Jésus comme l’Élu (v35) ; et d’eux-mêmes, les disciples gardent le silence (v36). Il n’y a peut-être que dans un certain silence que nous pouvons traverser l’ombre.

Cette Montagne est comme un point de basculement : A la blancheur fulgurante (v29) succède l’ombre (v34) ; la vision (v32) devient écoute (v35) ; l’émerveillement des disciples (v32) fait place à la frayeur (v34). Tout pointe vers la Passion (v22. 31. 44. 51).

Ce basculement « advint comme Jésus priait » (v29). Voir un humain prier m’émeut. Contempler le Fils de Dieu priant, ouvre en moi comme un abîme. Luc est l’évangéliste qui nous montre le plus Jésus priant, ce mouvement de remise de soi au Père, de son baptême à la croix (Lc 3,21 ; 6,12 ; 9,18 ; 10,21 ; 22,39-46 ; 23,46). Connaissant la fragilité humaine, Jésus ne cesse d’appeler ses disciples au sein même de sa prière. Elle est comme un don, un fil d’Ariane pour traverser l’ombre.

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