Martyre de Saint Jean Baptiste
Nous assistons aujourd’hui au malheur d’une conscience faible et malade. Hérode craignait Jean le Baptiste qu’il écoutait avec plaisir parce qu’il savait qu’il était un homme juste et saint … Quand il écoutait Jean, il était perplexe mais l’entendait avec plaisir …
Mais face à la malice toute puissante d’Hérodiade, attaché aussi à son propre pouvoir et pour ne pas perdre la face devant ses convives, Hérode est prêt à agir contre sa conscience ! Il n’est pas un homme libre … quel contraste avec Celui qu’annonçait Jean !

Son cœur partagé le conduit à des comportements contradictoires : protéger le prophète qui réveille et secoue l’homme juste en lui, et l’emprisonner sous la pression de la jalousie de sa femme.

Son cœur malade se laisse séduire par la beauté passagère d’une danse, et ordonne la décapitation de celui qu’il protège, pour ne pas perdre la face … Mais Hérode perd tout : il perd à la fois son pouvoir, sa liberté et la face !
Ainsi, Jean perd la vie mais garde sa conscience droite et sa liberté de cœur … Il proclame ce qu’il croit en vérité et ne quitte pas son chemin de vie. Tandis qu’Hérode devient, par la faiblesse de sa conscience et la malice de son cœur, un homme mort.

Le Martyre de Jean le Baptiste met en lumière que les morts ne sont pas toujours ceux qui quittent cette terre, ceux à qui l’on prend la vie injustement. Ceux-là sont des témoins, des vivants pour toujours ! Choisissons aujourd’hui d’être des vivants, n’ayons pas peur de perdre la face, de lâcher nos pouvoirs, d’écouter notre conscience, à la suite de Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie.