Dans la première lecture aujourd’hui, une vague de mécontentement; tous sont en colère:
Dans le désert, le peuple se plaint et regrette les poissons et les mets de l’esclavage en Egypte.
Dieu s’enflamme d’une grande colère.
Moïse, malheureux, se met à interpeller Dieu, à se poser des questions sur sa mission et souhaite la mort.
Est-ce la difficulté d’accueillir le réel, de vivre le présent ?
Dans l’Évangile, règne une ambiance paisible:
Jésus accueille les foules qu’Il retrouve sur l’autre rive, alors qu’Il voulait se retirer ; il guérit leurs malades et passe la journée avec eux.
Les disciples font une suggestion très réaliste et pleine de bon sens : « l’endroit est désert, le jour baisse, renvoie les foules pour qu’ils mangent… »
Et quand Jésus leur fait une proposition étrange » donnez- leur vous-même à manger », les disciples de répondre : « nous n’avons que 5 pains et 2 poissons » , c’est le réel de ce qu’ils ont. Ils ne disent pas, comme ailleurs » mais qu’est-ce que cela pour tant de monde » ; ils présentent tout simplement ce qu’ils ont, le réel de leur possession….
Et quel n’a été leur étonnement en voyant que le désert se change en espace vert pour recevoir toute la foule, que les 5 pains rassasieront 5000 hommes et les 2 poissons feront leur joie, et il en restera pour tous ceux qui ne sont pas là, les 12 tribus d’Israël.
Accueillir le réel de notre vie, le déposer dans la bénédiction du Très Haut, sera, d’une manière mystérieuse et réelle, source de paix, d’abondance et de joie, pour ceux qui sont proches comme pour tous ceux qui sont loin.
Que par l’intercession de St Curé d’Ars, nous vivions dans l’accueil du réel de notre vie, pour qu’il devienne en nous source jaillissante de vie pour tous.
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