Jésus répondit aux docteurs de la Loi : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. C’est là le plus grand et le premier commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Mt 22,37-39). Ainsi, il affirme que l’amour de Dieu est le commandement le plus grand, mais que l’amour du prochain a la même valeur et qu’ils sont inséparables.
En nous appuyant sur la question des scribes et la réponse de Jésus, nous voyons qu’ils ne semblent pas avoir saisi le « cœur » de la Loi. Souvent, ils s’en tenaient à la lettre, sans l’esprit de miséricorde. Par exemple, ils conduisirent la femme adultère pour la lapider (Jn 8), mais ils avaient oublié cette parole : « C’est la fidélité que je veux, non le sacrifice » (Os 6,6 ; Mt 9,13).
Dans le Lévitique et les autres livres de la Loi, nous trouvons des prescriptions telles que l’observance du sabbat ou les lois de pureté (Lv 19,3 ; Lv 20,7-8). Mais en les appliquant, la question fondamentale demeure : plaçaient-ils vraiment Dieu et l’homme au centre de leurs actions ? Jésus rappelle clairement : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat » (Mc 2,27).
Si nous écoutons véritablement et mettons en pratique la Parole de Dieu « Écoute, Israël… » (Dt 6,4) ou encore « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui l’observent » (Lc 11,28) nous serons heureux et nous rendrons aussi les autres heureux.
Dans la société, dans l’Église et dans nos communautés religieuses, il existe également des règles pour protéger et promouvoir la vie humaine. Mais si nous oublions l’essentiel, qui est l’amour et le service, nous risquons de reléguer l’homme au second plan et de placer les biens matériels ou les formes extérieures de la Loi au centre, en les érigeant en idoles. L’avertissement de saint Jean résonne encore : « Petits enfants, gardez-vous des idoles » (1 Jn 5,21).