EN HAUT DE L’AFFICHE
Jésus, une fois de plus, dans un discours à la foule et à ses disciples, met en garde contre toute forme de suffisance et de prétentions des scribes et des pharisiens à se faire remarquer. En se « voyant déjà en haut de l’affiche », en exhibant tous leurs signes extérieurs de richesses et d’appartenance, ils font écran à Dieu et obstruent, pour leurs frères, la route vers le Royaume des cieux.
Ce qu’ils disent est bien la loi, mais en ne pratiquant pas les commandements, leurs paroles restent des paroles, de belles idées, tout au plus des concepts inaccessibles.
La superficialité et la fatuité règnent, parce que les scribes et les pharisiens ne laissent ni voir ni deviner Dieu en son abaissement. Jésus de la crèche quitte la divinité pour s’incarner en un être de chair, Jésus au baptême assimilés aux hommes pécheurs, Jésus dans sa Passion assimilé au Serviteur souffrant, et jusqu’à sa mort sur la croix à un malfaiteur, Jésus en son offrande et son sacrifice d’amour au Père, Jésus soufflant l’Esprit Saint sur ses disciples… C’est donc lui seul sur lequel nos regards doivent se fixer.
Ce qu’ils disent est bien la loi, mais en ne pratiquant pas les commandements, leurs paroles restent des paroles, de belles idées, tout au plus des concepts inaccessibles.

Jésus a déjà tracé la route de l’abaissement par les Béatitudes. Il appelle, en creux, les cœurs pauvres, les doux, les assoiffés, les malheureux, les persécutés, les enfants, les humbles et les petits, c’est-à-dire ceux qui attendent d’être relevés, nourris et consolés du Seigneur. Aujourd’hui, l’écoute de sa Parole sollicite notre humilité, pour laisser Dieu être Dieu, en nous et au milieu de nous. C’est le Nom de Dieu qui tient le haut de l’affiche, pas celui des scribes et des pharisiens.
Jésus attend de nous ce qu’il a enseigné et ce qu’il a vécu, en toute unité et cohérence. À sa suite, notre engagement, le don de notre vie, et le service, forment le témoignage de sa vie en nous.
Photomontage, Vitrail de l’Apocalypse, église Saint-Pierre de Caen ©CSJ, août 2025
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