« Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »
LA FOULE DES SAUVÉS
À la différence des grandes fêtes chrétiennes, la fête de la Toussaint ne trouve pas son origine directe dans les textes du Nouveau Testament. Elle est née, au IVe siècle dans l’Église Syrienne avec le culte des martyrs, puis s’est élargie à l’Église universelle au VIIe siècle, avec le Pape Boniface, dans le cadre du culte populaire envers les témoins de la foi fêtés au jour anniversaire de leur mort. C’est en 835 que la fête dédiée à tous les saints connus et inconnus, a été fixée au 1er novembre. L’origine de la fête, nous rappelle qu’elle est affaire d’expérience. La sainteté comme les étoiles sont liées à un univers en expansion, l’amour grandit, l’éclosion des saints aussi, pour chaque personne qui met l’évangile et le service au centre de sa vie, en se confiant totalement à la miséricorde divine. Ainsi, la vision de l’Apocalypse : «voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues.
Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main » (Ap 7,9) — nous appelle à nous agréger à cette farandole universelle, hors temps et hors sol, aux multiples visages. La ronde des élus immortalisée par le Bienheureux Fra Angelico, nous invite au cortège de la communion des saints, nos intercesseurs, soutiens et défenseurs, et avec les anges. De plus en plus nombreux au Ciel, leur force se démultiplie à travers les siècles et les pays qui découvrent le Christ. La sainteté est un aventure qui lie le Ciel et la terre, à travers l’amitié de tous les amis de Jésus. Il n’est pas nécessaire d’accomplir des œuvres extraordinaires, ni de posséder des charismes exceptionnels, ni d’être connu, mais d’écouter toute la vie de Jésus et de la faire nôtre, en la méditant dans notre cœur, afin de le suivre sans se décourager face aux épreuves, et ce, dans le quotidien banale de nos petites vies très ordinaires. La sainteté est ordinaire. C’est la puissance de Dieu qui relève de l’extraordinaire, quand elle se déploie dans une existence humaine qui a laissé toute la place au divin.
Toute la joie de Dieu se trouve en cette attraction vers lui de tous les humains, de toutes les nations, de tous les âges, de toutes les conditions. Le chemin de la joie, pour nous, est celui ouvert par Jésus : «Heureux les pauvres de cœur, ceux qui pleurent, les doux, ceux qui ont faim et soif de la justice, les miséricordieux, les cœurs purs, les artisans de paix, ceux qui sont persécutés pour la justice, […] Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! » Amen !
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