Sœur Mariam an Nour…

Lors d’une réunion sur les actions de la France en faveur des Chrétiens d’Orient, à l’Elysée le 1er février 2022, Sœur Mariam an Nour était invitée pour témoigner au nom  de tous les établissements scolaires homologués du Liban : 

« Je rends grâce de me trouver associée à l’évènement d’aujourd’hui, de pouvoir partager cette joie de rendre hommage à Monseigneur Gollnisch et, à travers sa personne à l’Œuvre d’Orient qui a toujours œuvré pour le maintien de la présence chrétienne dans nos régions. J’en suis très honorée.

Monseigneur Gollnisch n’a eu de cesse que de soutenir moralement et matériellement nos institutions religieuses dans leur projet au service de nos peuples d’Orient pour maintenir la présence chrétienne, indispensable à l’équilibre de cette région. Présence décisive pour l’avenir même des musulmans. Avenir de paix et de prospérité. Nous avons, en commun avec vous, Monseigneur Gollnisch, cette vision. Maintenant plus que jamais.

Vous savez, Monsieur Le Président, Monseigneur Gollnisch, respectable assemblée, l’extrême gravité de la crise qui s’est abattue sur notre pays, le Liban, et combien cette crise affecte nos établissements scolaires : les difficultés qu’ont les parents à honorer les scolarités de leurs enfants, les salaires de misère que perçoivent les enseignants, le coût du fonctionnement strictement indispensable de nos établissements. Tenir un établissement scolaire tient aujourd’hui du miracle.

Je ne peux que répéter, redire avec force ce que j’ai déjà eu l’occasion de dire en d’autres circonstances, dans des circonstances moins graves. Aujourd’hui le pire de nos appréhensions se confirme : nous sommes au bord du gouffre. Il s’agit de ne pas perdre le cap.

En raison de l’économie qui s’effondre, de la dévaluation vertigineuse de la monnaie nationale, du chômage galopant de la pandémie et de l’impasse politique, c’est tout un peuple qui vit dans l’angoisse quotidienne du lendemain au niveau de sa survie mais aussi de l’existence même de la nation. Toutes les institutions sont menacées d’écroulement. Il ne reste quasiment que la volonté de résistance des institutions éducatives. Elles constituent actuellement le seul espoir d’un avenir possible. Nous ne saurions consentir à leur disparition. L’avenir des jeunes libanais et de la jeunesse de toute la région, et d’abord des plus pauvres, ceux qui resteront, dépend de la pérennité de nos écoles.

Je voudrais ici souligner à quel point cette jeunesse n’a d’avenir qu’ensemble, chrétiens et musulmans. Nos institutions sont presque les seules garantes de ce tissus intercommunautaire. Je ne crains pas de dire ici que nous sommes totalement solidaires de nos frères musulmans. C’est pourquoi nous sommes convaincus de l’importance d’œuvrer dans une perspective « civile ». Cela nous apparait intimement lié à la possibilité de l’émergence d’une véritable démocratie dans la reconnaissance d’une absolue liberté de conscience et d’une laïcité bien comprise. C’est là que prend tout son sens notre partenariat avec la France qui est la garante de notre ouverture à l’universel et d’une citoyenneté véritable.

Ce pourquoi il est absolument nécessaire que les établissements homologués du réseau soient aujourd’hui reconnus et soutenus par vous, Monsieur le Président. (Merci, Monsieur le Président, pour ce que vous avez déjà fait).

Cet engagement de nos établissements au service de tous, dans un réel vivre-ensemble est le garant d’un chemin de paix. Là réside l’œuvre de l’éducation et nous en sommes les garants. »

Intégralité des discours   EN DIRECT | Rencontre consacrée aux actions de la France en faveur des chrétiens d’Orient. 

 

Un commentaire

  1. LES GENS RECONNURENT JÉSUS : ILS PARCOURURENT TOUTE LA REGION, ET SE MIRENT À APPORTER LES MALADES SUR DES BRANCARDS LA OÙ L’ON APPRENAIT QUE JÉSUS SE TROUVAIT (Mc 6, 53-56). Là où il y a la foi, là aussi se manifeste la grâce divine. Et inversement, la grâce divine attire et nourrit la foi et permet à l’Homme de reconnaître la présence de DIEU dans sa vie. Cette présence ouvre à un dialogue, où l’Homme exprime son être dans toute sa fragilité, mais aussi dans ses attentes. Il le fait, pas seulement pour lui, pour ne pas être égoïste, mais aussi pour les autres, pour ceux qui n’en ont pas les possibilités ni les capacités. Et c’est ainsi qu’il est lui-même nourri. Car, le premier bénéficiaire d’une prière n’est pas celui pour qui on a prié, mais celui qui prie. Dans la mesure où la prière, qu’elle soit pour mes intentions personnelles ou pour celles d’un autre, m’établit avant tout dans un dialogue intime avec DIEU. Elle est l’occasion de m’ouvrir dans la sincérité, la liberté et la vérité. En présentant les supplications des autres au SEIGNEUR, je confirme et affermis ma relation avec LUI et ma volonté de construire un monde plus fraternel ; où les uns et les autres savent se soutenir et s’entraider réciproquement. Il faut croire pour s’approcher de DIEU, et c’est par la foi qu’on parvient à le distinguer, l’identifier, le reconnaître. La foule a reconnu JÉSUS et accourt vers LUI, prête à parcourir de longues distances. Le pèlerinage vers le SEIGNEUR n’est jamais aussi long ni fatigant, quand la foi guide les pas, la volonté et l’action de l’Homme. L’enthousiasme reste motivé aussi longtemps que DIEU est notre horizon. Lorsque nous parvenons à Le reconnaître, c’est-à-dire à établir la relation entre la mémoire, la foi et le DIEU invisible mais réellement présent dans notre cœur, notre vie en est éclairée. Bon début de semaine de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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