Matthieu 9, 9-13

          « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin mais les malades »

          Qu’est-ce qui a pu si soudainement faire se lever ce fonctionnaire, lui faire abandonner une situation sécurisante ? Dans le récit de son appel  le disciple ne parle pas de ce qu’il laisse, ni de son nom « Lévi », Mathieu  transmet le souvenir fulgurant de sa rencontre avec Jésus. Il nous dit qu’il se lève, qu’il ressuscite en homme nouveau, il suit Jésus, le Vivant.

Une nouvelle vie commence pour lui avec plein d’amis «  à table à la  maison » remplie de convives : les amis de Mathieu ? Les nouvelles relations de Jésus ? Peu importe : « Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs », dit le Maître.

Cela nous concerne : « Les justes où sont-ils ? Qui sont-ils ? Le sont-ils définitivement ou à chaque acte de justice, à chaque ajustement de l’être ? [ … ] Et puis le juste (si juste soit-il) se juge lui-même dans une prière permanente. Prier « léhitpallel », signifie littéralement « se juger ».*

 « Aucun vivant n’est juste devant toi »  (ps 142), chante le psalmiste :

« C’est la miséricorde que je désire et non les sacrifices » proclame le Christ

Depuis toujours n’appelle-t-il pas des hommes, des femmes de tous bords, de toutes conditions à le suivre, à devenir ses disciples ? Notre Eglise, nos communautés offrent-t-elles l’expérience d’ un chemin de Bonne Nouvelle dans un abandon total à un Amour infiniment miséricordieux?

*Cf : Philippe Haddad « Quand Jésus parlait à Israël »

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