Deuxième méditation : « Il fut transfiguré devant eux » (Mc 9,2)

Une silhouette enfantine se découpe de l’arrière plan coloré et végétalisé, grâce aux aplats bleu du teeshirt et orange d’un masque de plongée. Par cette vision qui s’impose à lui, frontale, le spectateur est doublement interpellé. D’un côté, par la couleur de l’orange fluorescent, et de l’autre, par l’impression de décalage de ce masque inadapté qui ne servira visiblement pas à la plongée !

Il y a là, un effet de surprise ; et conjointement, des interrogations peuvent surgir :
1) que nous dit cet enfant qui se dresse si soudainement devant nous ?
2) de quel projet et de quelle équipe officiel « Official Team » serait-il l’agent secret ?
3) de quelle source intérieure ou extérieure sourd cette luminescence ?

Pour ce que nous en savons et de ce que nous voyons, l’étrange enfant nous convoque à l’arrêt, et à nous laisser regarder autrement. Pause obligée que nous prenons en le contemplant et scrutant sa réponse ou peut-être celle d’une autre voix du ciel ? Dressons notre tente !

Ce qui est aussi troublant c’est l’écran d’opacité entre lui et nous que provoque le masque et l’impossible transparence des verres. Les étranges lunettes nous cachent son regard et la bas du masque son expression. Il lui reste son mystère.

Jésus, en ce deuxième dimanche de Carême, sur la montagne de la Transfiguration, se dresse aussi devant nous, par le regard de Pierre, Jacques et Jean, comme lumière née de la lumière, et de ce fait, Altérité inaccessible (cf. Mc 9,2-10). Que voyons-nous ? Qu’entendons-nous ? Reconnaissons-nous le Fils Bien-Aimé ?