Schaerbeek

*Après quelque temps de silence , je reprend mes visites de Bruxelles avec vous.

Aujourd’hui j’aimerais vous faire parcourir, Schaerbeek, une des communes bilingues, cosmopolite et coloriée de Bruxelles-Capitale.

Je le ferais en deux temps. D’abord avec un aperçu touristique de sites remarquables ….. Puis dans un deuxième volet, je vous amènerai, histoire de vous dépayser une peu,sur la Chaussée d’Haecht, dans la Petite Anatolie , un quartier de cette commune , où nous habitons .

Nous allons déambuler dans les rues au son des petits pas de Gribouille et Camille , les mascottes de la commune. Autrefois ces petits ânes transportaient les griottes, sorte de cerises acides. Les schaerbeekois qui cultivaient ces griottes  » schaarbeek Krieken », avaient obtenu le privilège d’aller les porter à dos d’âne au marché de Bruxelles pour les vendre aux brasseurs qui faisaient de la Kriek ( bière) .

En les voyant arriver, les Bruxellois s’exclamaient : » Tiens! Voilà les ânes de Schaerbeek! » L’anecdote se raconte encore, et certains schaerbeekois se disent fiers d’habiter  » la cité des ânes. »

Commençons notre visite devant la magnifique maison communale .

La maison communale

Cet hôtel communal a été inauguré par le Roi Léopold II le 21 juillet 1887. Il fallut deux ans pour son édification. Bâtiment du style néo-renaissance flamand possède un intérieur richement décoré de sculptures, de prestigieuses boiseries, de verrières et des vitraux retraçant l’histoire de la commune.

Eglise royale Sainte Marie

L’architecture des maisons de la place Colignon entourant l’hôtel a été fortement inspirée par l’architecture de cette maison communale. Si vous vous retournez, vous apercevez au bout de la rue royale, place de la Reine, l’Eglise royale Sainte Marie. Elle est située sur le  » tracé royal  » menant du château de Laeken au palais royal de Bruxelles

Edifiée au lieu- dit  » Zavelberg » ( Mont du sable) entre 1845 et 1892, en l’honneur de la première reine des Belges, Louise-Marie d’Orléans. Elle est l’oeuvre de l’architecte Louis Van Overstraten, qui décédé pendant la construction, fut relayé par Hansotte en 1850. L’architecte s’est inspiré du style romano-byzantin dont il a adopté l’ordonnance générale, la coupole et les décorations sculpturales.
De grands noms comme Alexandre Dumas Père, Victor Hugo, Listz, Puccini dont les obsèques ont eues lieu dans ces murs en 1924 se sont » battus » pour trouver les fonds nécessaires , mais qui manquaient toujours pour achever la construction.

Les Halles

Avenue royale, parmi les sites visités, il y a les Halles. Anciennement dénommé « marché couvert Sainte Marie « , destiné à l’origine aux marchands de volailles et légumes de la périphérie pour venir y vendre leurs produits. Tout récemment restaurées, les Halles de Schaerbeek restent un des rares bâtiments à structure métallique existant à Bruxelles.

La maison Autriq

Longeant la place de la Reine, vous trouverez un autre lieu qui vaut le détour: la Maison de Arts.
Cette demeure a été construite en 1826 par Charles-louis Eenens, marchand de draps. En 1950 l’administration communale de Schaerbeek racheta la demeure et en fit la  » Maison des Arts « , un centre culturel ouvert à toutes manifestations et expositions artistique.
Toujours sur la Chaussée d’Haecht nous allons rencontrer la maison Autrique. La Maison Imaginaire !!! Unique témoignage encore debout de l’architecte Victor Horta sur le territoire de Schaerbeek, elle est également la seule maison bourgeoise typiquement bruxelloise de toute sa carrière. La Maison Autrique (Horta 1893) est un jalon important de l’Art Nouveau. Elle a fait l’objet d’une restauration exemplaire. Elle permet à chacun de mieux saisir l’intérêt historique et esthétique des vieilles demeures bruxelloises.
Elle est située sur la chaussée de Haecht, à deux pas de l’avenue Louis Bertrand, l’une des plus belles artères de l’agglomération bruxelloise.
Le quartier déploie de merveilleuses maisons d’habitation dont les façades retracent l’histoire de l’architecture depuis l’éclectisme cher au XIXème siècle jusqu’à l’Art nouveau.

St Servais
L’avenue Louis

Large et courbe, l’avenue Louis Bertrand s’ouvre au départ de l’église Saint-Servais pour se terminer sur le versant paysagé du parc Josaphat. ( je reviendrais plus tard pour vous faire découvrir ce parc et les autres espaces verts de la commune et de Bruxelles)

La configuration de cette avenue assure une bonne mise en valeur de ses immeubles. Les terrains d’angle disposant de vues dégagées sont des parcelles de choix pour les architectes de l’art nouveau. Ils peuvent réaliser des développements de façades baroques, usant de bow-window, de loggias, de fenêtres aux châssis ouvragés, de balcons et marquises aux ferronneries entrelacées. Un règlement de bâtisse strict et des incitants (concours de façades) constituent un terreau favorable aux créations architecturales. Victor Horta a donc précédé l’engouement que d’autres architectes de talent auront pour le quartier :

Gare de Schaerbeek.

Je terminerai notre visite de Schaerbeek par les magnifiques bâtiments de la gare. Par le passé, la gare connut un intense passage de trains internationaux. Elle fut notamment jusqu’en 2000 le point de départ de trains auto-couchettes pour le sud de la France et l’Italie.

L’actualité la plus récente de la gare est l’ouverture du musée Train World, édifié en septembre 2015 dans l’aile droite de la gare et conçu par le scénographe François Schuiten. Il contient, à ce jour, plus de 1250 objets du monde ferroviaire. Il met en scène le train comme vecteur d’histoire. La Belgique fut, en effet, le premier pays au monde à concevoir son réseau ferroviaire en tant que réseau, car l’Etat voulait créer des lignes de train sur l’ensemble du territoire. Dans les autres pays, ces lignes étaient utilisées à des fins individuelles puisqu’il s’agissait d’initiatives entre particuliers et industriels La pièce maîtresse du musée est une locomotive datant de 1844, la plus ancienne du continent européen

En terminant cet article sur la commune de Schaerbeek par sa gare : une gare n’est elle pas le symbole de rêves et de voyages ; alors venant visiter Bruxelles et découvrir ses trésors cachés.

Et n’oubliez pas qu’un des joyaux de la musique est né justement rue du Diamant à Schaerbeek : le compositeur Jacques Brel.

Campanule, communauté de Bruxelles, janvier 2017

4 commentaires

  1. Bruxelles est une ville au patrimoine magnifique ! Malheureusement certaines communes sont vues, à travers l’œil des médias, comme lieux à éviter. L’œil de campanule est un œil amoureux du beau et de la culture qui transcende toutes divisions, toutes violences, tous jugements d’exclusions. Que ces visites continuent.
    Merci ! Catherine.

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