GRAND LARGE ET PROFONDEUR
Les premiers disciples dispersés par la tourmente des persécutions (après le martyre d’Étienne) annoncent la Bonne Nouvelle : « Jésus est le Seigneur » et la main du Seigneur est avec eux. C’est ainsi que Luc raconte la propagation de la foi dans la première lecture des Actes des Apôtres.
Dans le récit d’évangile, le mouvement est identique, Jésus va et vient, comme le sera la dispersion des premiers frères. 
La Parole est faite pour le grand large, pour une Église en sortie, qui s’évade. Il est interrogé sur son identité : « Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! ». Mais celle-ci se révèle seulement dans la douceur du cœur à cœur.
Car l’Église est celle du cœur profond. Elle réclame de se mettre au diapason de l’intimité du Père et du Fils « le Père et moi, nous sommes UN » et de l’écoute profonde de la voix du Bon Berger « mes brebis écoutent ma voix ». À cette communion et seulement à ce niveau de relation peuvent s’enraciner la foi, la confiance, l’amitié avec le Christ et l’Alliance éternelle en Dieu : « jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. Et personne ne peut les arracher de la main du Père ».
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