Jean 15, 12-17

« Voici mon commandement… comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres» I Comment aimer  comme Jésus aime ? S’oublier entièrement soi-même pour l’ (A) autre sinon avec l’amour même qui brûle au cœur du Ressuscité ? Avec, par lui et en lui, une parole prophétique inscrite en lettres de feu au profond de l’être : « L’amour de ta maison fera mon tourment » Au point de « se dessaisir de sa vie pour ceux qu’on aime » Impossible sinon dans une intime communion d’être et de vie avec celui que le Père nous donne. « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » Ga 2, 20  C’est, en effet, en ce moment de proximité, d’une intimité inouïe que Jésus demande à « ses amis  de s’aimer les uns les autres»

« C’est moi qui vous ai choisis et institués », continue-t-il, exprimant qu’il nous confie une charge en nous assurant les moyens de l’accomplir. Institués pour « porter » car le sarment ne produit pas, il ne fait que « porter » un fruit qui demeure en semences de vie éternelle, de communion universelle. Nous aimer les uns les autres comme il nous aime, emplis de l ’Esprit-saint qui coule dans nos sarments ?

C’est la confiance inouïe, l’ultime cadeau  que Jésus, au soir de sa passion, fait à ses amis.   Nous voici miséricordieusement « obligés » d’aimer : « voici mon commandement »
« Ma vie nul ne la prend, c’est moi qui la donne »
« Réjouis-toi, ô mon âme, de ce qu’il y ait Quelqu’un qui aime Dieu comme il mérite de l’être »*, s’exclamait Thérèse de Jésus.

*Thérèse de Jésus : Exclamation 7

2 commentaires

  1. AIMEZ-VOUS LES UNS LES AUTRES COMME JE VOUS AI AIMÉS. IL N’Y A PAS DE PLUS GRAND AMOUR QUE DE DONNER SA VIE POUR CEUX QU’ON AIME (Jn 15, 12-17). Il nous arrive de perdre beaucoup de choses dans la vie : amis, parents, connaissances, travail, argent, objets de valeur, etc., mais si nous perdons l’amour, la vie sombre dans la tragédie et le monde s’enlise dans un cycle infini de haine, de violence et de déshonneur. Mais, là où il y a l’amour, il y a toujours lieu d’espérer, la joie de croire, le désir de vivre. Là où l’espérance résiste au désespoir et au découragement, la foi aussi s’épanouit et croît. L’espérance ouvre à un horizon dans lequel la foi nous insère et c’est l’amour qui nous meut vers cet horizon, en tant qu’acte concret par lequel l’Homme exprime ce qu’il ressent au fonde lui. L’amour est donc l’acte pratique qui justifie l’espérance et dont la foi illumine le chemin. L’amour, en tant que le plus grand commandement, la loi par excellence, est ce que DIEU laisse comme héritage à ses disciples. Car, IL sait combien la peur de la passion et de la mort dispersera les uns et les autres. Et seul l’amour permet de se retrouver, de reconstruire, de revenir à de meilleurs sentiments, de se repentir et de regarder ensemble vers le même horizon. Et « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ». Puisque l’amour est un acte pratique, qui nécessite un engagement, l’ouverture vers un autre. Et là où il y a l’amour, la relation se construit en dehors de tout esprit de haine, d’hypocrisie, de mensonge et d’intérêts personnels. L’amour est don. Or, donner c’est sortir de soi, de son égoïsme, perdre quelque chose de soi, pour enrichir l’autre. Donner ou plutôt aimer, c’est donc enrichir l’autre : d’affections, d’une présence réconfortante ou d’un besoin qui contribue à son Salut et à son épanouissement. Aimer c’est ainsi répondre de l’autre, de son indigence, de sa pauvreté, de son manque. L’amour comble ainsi un désir et répond à un appel. Là où il y a l’amour, il y a aussi appel à la responsabilité, vocation au Salut, chemin de croissance, d’épanouissement et de progrès. Là où l’amour n’est pas étouffé par des idées de haine, des pensées critiques destructives et le rejet, le cœur se sent épanoui et libéré. Si l’amour appelle toujours une réponse, c’est parce qu’il est essentiellement dialogue, contact, communication, relations. Le fait de nous aimer les uns les autres n’est plus simplement une exigence de DIEU, mais également un appel à l’ouverture, à la rencontre de l’autre, qui parfois m’est étranger, inconnu, bien que nous partagions les mêmes lieux. S’aimer les uns les autres, exprime aussi un don réciproque, qui caractérise l’amour vrai. Car, un amour à sens unique devient par le fait même déséquilibre, injustice, irrespectueux. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

  2. AIMEZ-VOUS LES UNS LES AUTRES COMME JE VOUS AI AIMÉS. IL N’Y A PAS DE PLUS GRAND AMOUR QUE DE DONNER SA VIE POUR CEUX QU’ON AIME (Jn 15, 12-17). Quand l’amour va jusqu’au sacrifice, ce sacrifice en soi n’est plus vécu comme un poids ou une fatalité. Il est assumé en toute liberté, comme une voie de Salut. Et seul l’amour peut porter l’Homme au sacrifice de soi, de sa vie, d’un bien précieux, en vue du bonheur et du Salut de l’autre. Le Salut est toujours une grâce et une aube nouvelle qui se lève sur ceux qui étaient sans espoir ni espérance. Et l’amour vrai n’est que sacrifice, renoncement, perte. Mais, celui qui perd par amour, n’a pas vraiment perdu, car, l’amour ne se perd jamais quand il est donné. Il est transformé, multiplié et plus rayonnant encore. L’amour est le grand commandement que DIEU nous donne. Car, c’est l’amour qui détermine la qualité de nos relations les uns envers les autres. Soit, nous optons pour l’amour, avec le désir de construire un monde meilleur, au-delà des sacrifices que cela exige ; soit alors, nous penchons pour l’individualisme et l’égoïsme, qui porte à des luttes et des conflits interminables, où chacun se soucie de soi, sans se préoccuper des autres ou du prochain. S’aimer les uns les autres, n’est donc pas une option, pour ceux qui désirent la paix, le développement, l’entente, l’unité. C’est un devoir du cœur, une volonté commune, un choix salutaire, une voie d’espérance, qui ouvre à la sollicitude mutuelle, à la justice. L’amour est aussi la racine du bien, du progrès et du pardon. C’est parce qu’il est capable d’aimer comme DIEU l’aime, que l’Homme est aussi capable de pardonner comme DIEU pardonne. C’est pourquoi, il est nécessaire de toujours puiser dans l’amour de DIEU. Et nous sommes ses disciples si nous nous conformons à l’exigence de son amour. Aimer véritablement, c’est donc répondre à un appel, à une vocation qui vient de DIEU. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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